Michel Guerin (OCEAN ZERO - GTE de 1976 à Port Camargue) vous pose cette question "C'est quoi ?"
Le but étant de répondre le plus précisément possible : nom de l'objet, sur quel type de bateau, etc.

Christian Poulain : J'ai vu le même au musée de la pêche à Concarneau, je pense qu'il s'agit d'un compas qui était embarqué à bord des doris qui pêchaient la morue sur les bancs de terre neuve.

... et une autre

appareil très sophistiqué de fabrication danoise appartenant à Christian Poulain
un Sangriami de Concarneau qui l'utilise à bord de SAMSARA lors de ses virées. Vous avez deviné ?
 
pensées

Elle nous dit pourquoi on retourne inlassablement en mer, malgré les galères... Pourquoi cette nature riante et fraîche, aimable et jolie, me donne-t-elle le regret du désert, des sables arides, des plages balayées par le vent ? C'est probablement parce que ces immuables solitudes nous représentent bien mieux la pérennité de l'univers et nous dominent de la majesté de tout ce qui demeure, de tout ce qui nous regarde mourir. Henry De Monfreid. A méditer.

Hommes, vous vous trompez, vous croyez que les poissons [...] sont vos ancêtres, que vous avez évolué depuis le stade marin. Alors que c'est le contraire. Un jour, nous en avons eu assez d'être des hommes, avec des soucis d'hommes, des travaux d'hommes, des guerres d'hommes. Alors nous avons décidé de vivre dans l'eau; de nous laisser porter, de ne plus travailler, de ne plus rien posséder, de nous laisser flotter, heureux, beaux, sans problèmes. Et nous avons décidé d'aller dire bonjour aux hommes qui passent, si leurs bateaux ne sont pas trop hauts sur l'eau pour qu'ils nous voient. Nous attirons leur attention, nous jouons autour d'eux quelques instants, pour leur dire que nous passons notre vie à vivre et à jouer. Mais nous ne restons pas trop longtemps; un petit saut en guise de salut et nous repartons. Car nous savons que les hommes n'ont pas encore compris que la vie est faite pour vivre et pour jouer. Antoine. merci à Nicolas pour cet envoi.

Laissant le Firecrest se gouverner lui-même, je descendis dans la cabine pendant que la tempête se déchaînait […] Le bateau roula effroyablement toute la nuit. Si je n’avais pas eu d’autres expériences et si ma confiance en mon navire n’avait pas été aussi entière, j’aurais pu penser qu’il allait chavirer. Le mouvement de roulis était si violent qu’il était extrêmement difficile de rester dans sa couchette sans être jeté sur le plancher. Néanmoins, je trouvais toujours le moyen de dormir et de me reposer. Alain Gerbault, Parole de marin "Seul à travers l’Atlantique" 1924.

Quand je retournai sur le pont, le lendemain matin, le vaillant petit navire était resté sur sa route comme si ma main avait été au gouvernail toute la nuit. Si les gens de terre savaient, ils ne s’étonneraient pas qu’un marin aime son navire et le considère comme un être vivant, intelligent et sensible. N.B : il faut se rappeler qu’à l’époque, il n’y avait ni pilote, ni régulateur…

Autrefois, chaque voilier qui sortait d'un chantier avait une âme, le marin qui le barrait avait une âme, et tous deux allaient vers de grandes choses, vers la mer et les étoiles. Aujourd'hui, on construit des voiliers comme on construit des automobiles, pour le commerce. Et puis, on demande à ces bateaux d'aller vite, de bettre des records ou d'en établir, d'être les premiers : pour le commerce. Pourtant la mer ne change pas. Alors pour ceux qui courrent la mer en va-nu-pieds, il reste cet immense espoir qu'ils pourront toujours courir après l'essentiel et que la mer (...) pourra le leur offrir à travers le vol des albatros, des pétrels, à travers le jeu des dauphins s'enivrant du chant de l'étrave du voilier, à travers le grondement des vagues, le sifflement ou le hurlement du vent. La mer est immuable. Comme le coeur des hommes qui ne se satisfont jamais d'eux-mêmes. Et qui peut-être accomplissent leur vie. Gérard Janichon - Damien autour du monde.
note : Damien, c'est l'histoire de deux garçons qui, à dix sept ans, sur les bancs de la même école, rêvaient d'accomplissement. Ils décidèrent de faire le tour du monde à la voile. Cinq ans de préparation et cinq ans autour du monde pour vivre, découvrir et réaliser leur vie dans une épopée devenue légendaire (1969 - 1973).

Du plus loin que je me souvienne, j'ai entendu la mer. Mêlé au vent dans les aiguilles des Filaos, au vent qui ne cesse pas, même lorsqu'on s'éloigne des rivages et qu'on s'avance à travers les champs de canne, c'est le bruit qui a bercé mon enfance. Je l'entends maintenant, au plus profond de moi, je l'emporte partout où je vais. Le Clézio : Le chercheur d'or.

Si les gens de terre savaient, ils ne s'étonneraient pas qu'un marin aime son navire et le considère comme un être vivant, intelligent et sensible. Alain Gerbault

La jeunesse porte la force, elle porte donc l'arrogance. La prétention de croire que tout n'est pas perdu, que tout le monde n'est pas forcément heureux de payer des impôts et de vivre, une fois par semaine, le samedi soir, des aventures par procuration. L'homme a besoin de rêves pour nourrir ses espoirs... La liberté, le bonheur, le goût de vivre, ça ne s'apprend pas et pourtant ça existe. Pour les atteindre mieux, il faut viser l'absolu. Alors on ne voyage jamais, on ne vieillit jamais, on n'arrive jamais : on vit. Gérard Janichon dans "Damien autour du monde".

" Je crois que notre fonction à tous est de participer à la création du monde. Chacun selon sa propre surface de voilure, son tirant d'eau, son tonnage, son aptitude à remonter le vent, à tenir la cape ou encaisser le poids des déferlantes aux allures portantes. Et je crois dans le fond de mon être que nul ne peut enfreindre cette loi sans se couper de l'espèce humaine. Bernard Moitessier dans "Tamata et l'Alliance - Mémoires ".

Je crois que notre fonction à tous est de participer à la création du monde. Chacun selon sa propre surface de voilure, son tirant d'eau, son tonnage, son aptitude à remonter le vent, à tenir la cape ou encaisser le poids des déferlantes aux allures portantes. Et je crois dans le fond de mon être que nul ne peut enfreindre cette loi sans se couper de l'espèce humaine ". Bernard Moitessier dans "Tamata et l'Alliance - Mémoires ".

En mer, crains le pire, espère le meilleur et contentes-toi de ce qui viens.

Et comme il y a parfois des ordinateurs portables à bord, souvenez vous toujours qu'un clavier Azerty en vaut deux.

C'esr sur mer, qu'en dépit des années, nous retrouvons notre âme d'adolescents. C'est vers elle que nous nous tournons quand la machine grince et quand nous risquons de perdre pied, ou si nous sentons que le dur et précieux joyau de notre enfance va nous échapper. C'est à bord de mon bateau que je me sens dans mon habitat naturel. C'est là que je vis avec le plus de rigueur ma vie réelle. Tout le reste n'est qu'un rêve...- Au fil de l'étrave - de Gérard Paternotte.

Le Marin de PESSOAS " C’est ailleurs seulement que la mer est belle. Celle que nous voyons nous donne toujours la nostalgie de celle que nous ne verrons jamais...".

conseils de lecteurs

De André Gentil : Par les trois caps ? T'es pas cap' aux editions Ancre Marine. C'est le tour du monde d'un compatriote de Morlaix en 1992-1993 sur un Romanée, en solo, par les trois caps : livre simple, clair, bien écrit mais sans prétention, très sympa. En plus, André Gentil n'avait plus un copek en poche après son tour du monde : il faut acheter son livre pour être solidaires : c'est un gars bien.

poème

superbe poème lu par Evelyne et Bernard qui nous l'ont fait découvrir, lors d'une émouvante cérémonie (c'est encore plus beau quand c'est Evelyne qui le lis!). Nicolas.

Je connais des bateaux qui restent dans le port de peur que les courants les entraînent trop fort,
Je connais des bateaux qui rouillent dans le port à ne jamais risquer une voile dehors.

Je connais des bateaux qui oublient de partir, ils ont peur de la mer à force de vieillir
Et les vagues jamais ne les ont séparés, leur voyage est fini avant de commencer.

Je connais des bateaux tellement enchaînés qu'ils en ont désappris comment se regarder,
Je connais des bateaux qui restent à clapoter pour être vraiment sûrs de ne pas se quitter.

Je connais des bateaux qui s'en vont deux par deux affronter le gros temps quand l'orage est sur eux,
Je connais des bateaux qui s'égratignent un peu sur les routes océanes où les mènent leurs jeux.

Je connais des bateaux qui n'ont jamais fini de s'épouser encore chaque jour de leur vie,
Et qui ne craignent pas parfois de s'éloigner l'un de l'autre un moment pour mieux se retrouver.

Je connais des bateaux qui reviennent au port labourés de partout mais plus graves et plus forts,
Je connais des bateaux étrangement pareils quand ils ont partagés des années de soleil.

Je connais des bateaux qui reviennent d'amour quand ils ont navigué jusqu'à leur dernier jour,
Sans jamais replier leurs ailes de géants parce qu'ils ont le cœur à taille d'océan.

Petit jeu des questions ........

01 - Quel est l'élément de l'uniforme du marin qui porte bonheur aux jeunes filles lorsqu'elles le touchent ? réponse
02 - Qui inventa la célèbre règle utilisée par les marins pour le repérage cartographique ( traçage des routes, report des azimuts ) ? réponse
03 - Qu'est-ce qu'un "noeud" dans le langage marin ? réponse
04 - Quel archipel, site de piraterie et de contrebande, théâtre incessant des rivalités entre Anglais et Français, est resté français contrairement aux îles anglo-normandes ? réponse
05 - De quand date la création du Corps des Peintres de Marine ? réponse
06 - A quoi servait une horloge marine à l'époque de la Marine à voile ? réponse
07 - A l'origine de quelle légende se trouve le lamantin, gros mammifère aquatique herbivore ? réponse
08 - Qu'est-ce qu'une méduse ? réponse
09 - Quel rite est attache au passage de l'Équateur en pleine mer ? réponse
10 - D'où viennent les expressions "Yacht" et "Yachting" ? réponse
11 - Qu'est-ce qu'un "Nocturlabe" ? réponse
12 - Qu'est-ce qu'un "Alizé" ? réponse
13 - Reconnaissez-vous ce bras de mer, large de 15 Km et profond de 350 m, traverse de violents courants, qui constitue une voie de communication importante ? réponse
14 - Quand fut lance le premier sous-marin français ? réponse
15 - Quelle est la vague la plus longue du monde ? la plus haute ? la plus rapide ? réponse
16 - Que signifie Syracuse ? réponse
17 - Qu'est ce que la coupée ? réponse
18 - A quoi servait une horloge marine à l'époque de la Marine à Voile ? réponse
19 - Quel est l'animal dont on ne prononce pas le nom sur un navire ? réponse
20 - Qu'y a-t-il en tête d'un bâtiment en service ? réponse
21 - Que signifie l'expression "se faire apostiller"? réponse
22 - Quel fut le premier navire de guerre à vapeur de la flotte française ? réponse
23 - Que dit le marin quand il rallie son bord en retard ? réponse
24 - Quel appareil le commandant Le Prieur expérimenta-t-il en 1926 ? réponse
25 - Comment appelle-t-on un magasin aux vivres ? réponse
26 - Qu'est ce que la boudine ? réponse
27 - Qu'est ce qu'un "cipié" ? réponse
28 - Quelle était la fonction d'un brûlot ? réponse
29 - Quel était le nom argotique du clairon ? réponse

........... et des réponses

Réponse 01 : Le pompon rouge de leur bonnet, bien sûr !
A l'origine en laine, puis en drap dès les années 1830, le bonnet ou bâchi, était la coiffure qui répondait le mieux aux besoins du marin, le protégeant du vent et du froid. Il prit sa forme actuelle dans le courant du XIXè siècle, avec l'apparition de la houppette en 1840, qui devient en 1870 le pompon rouge actuel, puis du ruban légendé. Une dernière évolution, en 1988, supprima la coiffe bleue et rendit permanente le port de la coiffe blanche.

Réponse 02 : L'Amiral Emile-Jean-Paul Cras (1879 - 1932).
Inventeur de cette règle rapporteur, Jean Cras connut une double carrière : celle de marin et celle de compositeur. Né en Bretagne en 1879, il fit en 1902 ses débuts d’enseigne de vaisseau affecté à la surveillance des pêcheurs d’Islande. Il s’illustra pendant la 1ère guerre mondiale à la barre du torpilleur "Commandant Bory" ; il devint alors capitaine du cuirassé La Provence avant d’être nommé major général commandant du port de Brest. Parallèlement à cette brillante carrière existe aussi un musicien au talent indéniable. Sa vie de marin eut une grande influence sur sa musique. Les thèmes orientaux se mêlent à une atmosphère marine nimbée de sa Bretagne natale. Vastes horizons, poésie ineffable de la mer, exaltation à l’arrivée au port, nostalgie de la terre natale, exotisme des pays accostés... Son œuvre est celle d’un merveilleux poète et d’un grand romantique. Parmi ses oeuvres, découvrez la Légende pour violoncelle et orchestre, superbe chant d’amour à la Bretagne et aux légendes celtes.

Réponse 03 : C'est la vitesse d'un navire parcourant 1 mille marin (1 852 m) en 1 heure.
A l'origine, le nœud était une distance de 15,435 mètres (soit 1/120 de mille), marquée par des nœuds fixés tous les 47 pieds 1/2 sur la ligne de loch (triangle en bois attaché à une longue corde). Pour mesurer la vitesse d'un navire, on jetait le loch à l'eau pendant 30 secondes (mesurées par un sablier spécial appelé ampoulette) et l'on comptait le nombre de nœuds déroulés.

Réponse 04 : L'archipel de Chausey, situé à 9 miles nautiques au nord-ouest de Granville et qui à marée basse compte 365 îlots et 52 îles ! Au cours de la préhistoire, Chausey était un site continental. La légende raconte qu'un raz de marée aurait isolé cet archipel et englouti de vastes territoires, dont la Forêt de Scissy. Son insularité est plus vraisemblablement liée à la fonte des glaces qui, depuis 10000 ans, fait remonter le niveau de l'océan.
Connu pour ses grandes marées, ses rochers de granit gris, ses étendues de sable à marée basse, l'archipel abrite l'une des plus riches colonies d'oiseaux de mer en France : oiseaux marins nicheurs (comme le canard tadorne, le cormoran huppé..) et oiseaux migrateurs.

Réponse 05 : On la fait remonter à Richelieu (1585-1642).
Ce ministre de la Marine avait à coeur de conserver le souvenir de grands événements historiques et fit naître la peinture de marine. Mais c'est seulement en 1830 sur l'Annuaire de la Marine qu'apparaissent pour la 1ère fois deux peintres " attachés au ministère de la Marine ", leur donnant une existence officielle. Et il faudra attendre 1920 pour qu'un décret donne statut aux Peintres de la Marine. Le titre de Peintre du Département de la Marine est accordé par le ministre à des artistes ayant consacré leur talent à l'étude de la mer, de la Marine et des gens de mer. Ce titre donne droit à des facilités pour accomplir des missions dans les ports et sur les navires, ainsi que la faculté d'ajouter une ancre à leur signature*. C'est un décret du 2 avril 1981, qui règle aujourd'hui la définition et l'attribution du titre de Peintre des Armées, spécialité de Peintre de la Marine. Le choix du ministre peut se porter sur les sculpteurs, illustrateurs, photographes et graveurs, le titre de Peintre de la Marine étant pris dans son sens le plus large.
* Une ancre située à l'arrière d'une signature indique la qualité singulière de Peintre de la Marine; elle témoigne du don qui habite certains artistes; il leur permet de maintenir un navire dans ses lignes d'eau, de gonfler ses voiles, de fouetter les embruns, de friser les vagues, d'ourler les sillages, de faire flamber les reflets, bref de nous donner par une œuvre, pourtant inanimée, ce spectacle des formes sans cesse en train de changer. Voilà la belle définition qu'en donnait l'amiral Tripier dans le livre La mer sous le regard des peintres de la Marine.

Réponse 06 : L'horloge servait au calcul de la longitude. Jusqu'au milieu du XVIIIème siècle, le relevé de la position géographique en pleine mer fut le plus grand problème de la marine. La latitude était relativement facile à relever d'après l'étoile polaire. La longitude était plus difficile à connaître puisque non seulement il s'agissait de relever la hauteur du soleil, mais de connaître l'heure exacte, à la seconde près. En 1735, John Harrison invente la première montre marine (poids 35 kg !). Désormais on pourra déterminer la position du navire !
Exemple de calcul de longitude :
Le soleil est au zénith -> cela signifie qu'il est midi heure locale (sur le navire en pleine mer). L'horloge du navire réglée (avant de partir en mer) indique16h15 heure de Greenwich. Il y a donc un retard de 4h15mn sur l'heure Greenwich. Sachant qu'en 24h, la terre tourne de 360° ou de 15° en une heure ou de 15' en une minute, 4h15 permettent à le terre de tourner de (4x15)° et (15x15)', soit 60° et 225' donc de 63°45'. Comme le décalage indique un retard par rapport à Greenwich (le soleil se lève et se couche plus tard), cela signifie que le lieu d'observation est à l'ouest du méridien de Greenwich). Le lieu d'observation se trouve donc à 63°45' de longitude ouest.

Réponse 07 : L'observation de cet animal est a l'origine du mythe des sirènes ! La sirène est aujourd'hui représentée sous les traits d'une créature mi-femme, mi-poison. Cette figure légendaire a cependant subi, au cours de l'histoire, de nombreux avatars. De femme ailée au chant trompeur, attirant et finalement mortel, elle est devenue femme a queue de poisson et a la poitrine séduisante, puis figure idéalisée du lamantin. Toutes ces métamorphoses sont le fruit de rencontres et de mélanges de divers récits mythologiques. Tout comme le désir qu'elle suscite et le sentiment amoureux qu'elle fait naître, la sirène est ambiguë. A moitie immergée, repérable par son chant, elle joue le jeu du désir et de la femme inaccessible.
Cet être mystérieux a en revanche été banni de la faune des zoologues des le moment où il parut manifeste que la description donnée par certains récits avait été élaborée a partir de l'observation d'une sorte de "vache de mer", le lamantin ou dugong. Il a cependant fallu attendre la troisième édition de Systema Naturae du naturaliste suédois Carl von Linne pour voir disparaître les sirènes. Peu avant, en 1738, un autre Suédois, Pierre Artedi, avait distingue, a cote du véritable lamantin qu'il appelait Trichechus, l'ordre des sirènes. Celles-ci ont donc été considérées comme des animaux réels jusqu'a la fin du XVIIIe siècle !

Réponse 08 : Issue de la famille des cœlentérés, la méduse est inerte et flasque. Son corps symétrique semble gélatineux. Son ombrelle est contractile et transparente. Ses tentacules qui dansent le long du corps portent des cellules urticantes. Mais Méduse, c'est aussi dans la mythologie grecque, une des 3 Gorgones (monstres ailes au corps de femme et à la chevelure de serpents venimeux) avec Euryale et Stheno. Selon les uns, elle aurait été une jeune fille belle et fière et Athéna, avec qui elle avait voulu rivaliser en beauté, changea en serpents sa magnifique chevelure. Selon les autres la même Athéna l'aurait punie de s'être unie à Poséidon et lui donna cette forme affreuse. Seule des trois Gorgones à n'être pas immortelle, sa mort est le sujet de bien des récits : Le plus connu met en scène le héros Persée, qui, sur l'injonction d'Athéna, et avec son aide particulière, trancha la tête de Méduse, en prenant soin de ne pas croiser son regard qui pétrifiait tous ceux qui s'exposaient à son atteinte. Du sang qui se répandait naquirent le cheval Pégase et Chrysaor, fils de Poséidon. La tête de Méduse orna l'égide d'Athéna. La déesse, grâce à cette attribut magique, mettait en fuite ses adversaires.

Réponse 09 : Le baptême de "la Ligne".
C'est une cérémonie au cours de laquelle les marins qui n'ont jamais franchi l'Équateur deviennent de vieux loups de mer. Cette cérémonie tirerait son origine des Vikings et est encore pratiquée de nos jours comme un antidote contre la routine et l'ennui associes au long séjour en mer. Après avoir parcouru une mer parfois violente, le passage de l'Équateur symbolisait l'entrée dans les eaux calmes... aujourd'hui appelées le "Pot au noir". Les vieux marins se déguisaient en noir et initiaient les jeunes matelots a ce "baptême", dont la finalité était d'amener le jeune matelot a naître marin. Aucune cérémonie n'est pareille, mais toutes recoupent certaines traditions. Cela comprend, entre autres, l'immersion dans un réservoir d'eau (symbole de source de vie, de purification), la consommation de nourriture peu appétissante et la comparution devant la cour royale de Neptune, cérémonie a l'issue de laquelle le jeune matelot gagne sa place auprès des marins expérimentés.

Réponse 10 : Elles viennent du néerlandais jaghen, qui signifie "chasser".
A la fin du XVIe siecle, le mot "jaght" était utilisé pour qualifier un bateau léger et rapide utilisé pour le commerce, la guerre ou bien les loisirs. Il est logique que l'idée de naviguer pour le plaisir vienne des Pays-Bas, dans la mesure où ce pays était la première puissance maritime du monde aux XVIe et XVIIe siecles. Sa flotte, très étendue, constituait le fondement de sa puissance économique (la première en Europe) et ses relations commerciales s'étendaient alors jusqu'en Afrique, en Inde ou en Extrême-Orient. Les premiers bateaux de plaisance n'étaient utilisés qu'occasionnellement à des fins de loisirs. Le reste du temps, particulièrement adaptés aux eaux calmes des Pays-Bas, ils servaient au transport et à la communication. [extrait du Manuel de la Voile de Steve Sleight]

Réponse 11 : C'est un instrument utilisé par les navigateurs au XVIe siecle, qui permettait de calculer l’heure la nuit en notant la progression de certaines étoiles. En visant l’étoile polaire par le trou, il fallait aligner l’appareil avec certaines étoiles de la Petite et de la Grande Ourse, comme Cochab ou Beta. Les règles utilisées étaient les suivantes :
- il était minuit fin avril quand Cochab était exactement au nord de l´étoile Polaire
- minuit mi-mai, quand elle était quinze degrés plus bas
- minuit fin mai, quand elle était trente degrés plus bas, et ainsi successivement
Le cadran horaire, marqué d'encoches, permettait de lire au toucher la nuit.
Les noctarlubes comportaient trois pièces de bois : un disque dont la périphérie représentait la division de l´année en mois et en jours gravée (disque doté d'un manche et d'un index pour signaler le zénith), un autre disque plus petit, avec la division du jour gravée sur le bord et un index pour signaler la date sur le plus grand disque, et une réglette giratoire pour centrer l´étoile Cochab ou Beta ; elle signalait l´heure sur le disque intermédiaire quand simultanément, on observait l´étoile Polaire à travers le trou central de l´appareil.

Réponse 12 : C'est le vent idéal du marin. Stable et régulier, il souffle d'Est en Ouest, à 10-15 noeuds en moyenne entre les parallèles 30°N et 30°S, des hautes pressions subtropicales vers les basses pressions équatoriales . L’alizé de l’hémisphère Nord souffle du nord-est vers le sud-ouest ; l’alizé de l’hémisphère Sud, du sud-est vers le nord-ouest.
Mais c'est aussi le nom d'un avion de sûreté embarquée à bord des porte-avions. Le Bréguet Alizé BR 1050 fut construit à la suite d'une demande de la Marine nationale dans les années 50. Conçu à l'origine pour l'offensive anti-sous-marine, l'appareil s'est consacré par la suite principalement à la détection aérienne et de surface. Avec l'arrivée de l'E2C Hawkeye, l'Alizé a été retire du service actif au mois de septembre 2000, après 50 ans de bons et loyaux services.

Réponse 13 : Il s'agit du détroit de Gibraltar.
Ici l’Atlantique se déverse dans l’étroit goulet qui sépare l’Europe de l’Afrique, tandis que s’évaporent les eaux de Méditerranée. La conjonction de ces deux phénomènes physiques crée de violents courants qu’il faut savoir anticiper, d’autant que le détroit de Gibraltar est aussi une autoroute à cargos. Le site de Gibraltar éminemment stratégique est une enclave anglaise à la pointe sud de l’Espagne. C’est un rocher qui culmine a 450 m, d’une superficie de 6,5 Km² et rattaché au continent par un isthme. Le Rocher a d'abord été nomme Jebel Tarik (la montagne de Tarik) car c'est ici que Tarik ibn Ziyad a débarqué avec 10 000 Berbères pour envahir la péninsule en 711. Les Maures ont été expulsés en 1462 et le nom "Jebel Tarik" a été prononcé Gibraltar par ses nouveaux maîtres Castillans. Ce nom est resté quand les Anglais sont venus en 1713. L'Espagne a essayé de reconquérir Gibraltar mais a renoncé après le Grand Siege de 1779-83. Jusqu'à ce jour, Gibraltar reste un sujet de discorde entre les Anglais et les Espagnols dont l'orgueil est blessé par cette occupation étrangère tenace.

Réponse 14 : En 1887, il s'agissait du "Gymnote" établit sur les plans de Gustave Zede, ingénieur de la Marine.
Le "Gymnote" est le véritable ancêtre de tous les sous-marins modernes ; il est en effet le premier qui ait pu naviguer sous l'eau à une immersion constante et se rendre exactement d'un point quelconque à un autre point indique à l'avance.
Ses caractéristiques furent profondément modifiées entre 1888 et 1898, après des séries d'expériences tant sur le plan militaire que technique. Avant tout sous-marin expérimental, il permit de poser et d'élucider les multiples problèmes théoriques et pratiques que soulève la navigation en plongée.
De médiocre valeur militaire en raison de son exiguïté, de son faible armement et de son incapacité à s'éloigner de plus de 10 milles de la cote, il avait en revanche des qualités nautiques remarquables quant à sa facilité d'immersion et de manoeuvre.

Réponse 15 :
• Sunset est la plus longue vague (1km).
• Waimea est la plus haute vague du monde (10m). Cassant sur un reef de pierres volcaniques, Waimea est une droite puissante.
• Pipeline la plus rapide (60km/h). Au dessous, à un peu plus d'un mètre de la surface de l'eau, le reef est acéré et dangereux. Pipeline est une des rares vagues au monde à avoir deux noms: Banzaï Pipeline pour sa gauche, et Backdoor Pipeline pour sa droite.
Et toutes ces vagues se trouvent à Hawaï !

Réponse 16 : SYsteme de RAdio Communication Utilisant un SatellitE.
Il équipe les porte-avions, les Frégates anti-sous-marine, les Frégates Anti-Aérienne, les BCR, les Transports de Chalands de Débarquement et le BEM.

Réponse 17 : L'ouverture pour donner accès aux échelles qui permettent de monter à bord ou d'en descendre.

Réponse 18 : A établir la longitude par la comparaison entre le midi de l'heure locale et l'heure du méridien d'origine...

Réponse 19 : Le Lapin surnomme la bête aux longues oreilles... On dit, selon une tradition largement répandue, que les lapins embarques au temps de la marine a voile auraient provoque des naufrages en rongeant les coques en bois. Par superstition, le nom de l'animal n'est plus prononce par les marins. L'apparition de cette tradition semble récente car le manuel du commis aux vivres, dans son édition de 1930, prévoyait l'accommodation du lapin dans quinze plats servis a bord des bâtiments.

Réponse 20 : En toutes circonstances une flamme, sorte de pavillon effilé.

Réponse 21 : Etre l'objet d'une demande de punition.

Réponse 22 : Il s'agit du sphinx, lancé en 1829....

Réponse 23 : "J'ai loupé la dernière barcasse ..."

Réponse 24 : le premier scaphandre autonome. Il permettait de rester 10 minutes sous l'eau ...

Réponse 25 : Une cambuse, du néerlandais Kabuis.

Réponse 26 : Dans le langage familier de l'Ecole navale, c'est une manoeuvre ou navigation à voile.

Réponse 27 : Appellation familière du chef mécanicien d'un bateau ...

Réponse 28 : Au temps de la marine à voile, c'était un petit bâtiment rempli de matières enflammées accroché à un navire ennemi pour l'incendier.

Réponse 29 : Le Biniou.

recettes glanées au fil des rencontres

Rillettes de maquereaux (envoyée par Patoche)
Pour les sangriamis pêcheurs... Et les femmes qui attendent sur le quai ou dans leur cuisine que leur mari revienne de la pêche... ou du café !pour 1 kg de maquereaux : 50 cl de crème, 1 verre de vin blanc, 1 cuilleréeà café d’estragon haché, sel, poivre, 1 pointe de cari.
Lever les filets de maquereaux, les faire pocher au court bouillon bien épicé et les débarrasser, une fois cuits de leur peau et arêtes. Mettre dans une casserole la crème, le vin blanc, l’estragon avec le sel le poivre et le cari et faire réduire 10 mn. Ajouter les filets, cuire 10 mn supplémentaires, réduire en purée et mettre le tout en terrine. C’est long quand on a beaucoup de maquereaux, mais quel plaisir de la manger sur du pain grillé et des petits choux fourrés aux moules.

une autre recette (de Marie-Mie, rencontrée sur un ponton de la Trinité lors d'une escale du CA tour en Morbihan 2005)
600 gr de filets, 2 cuillères à soupe de câpres, 3 cuillères à soupe de moutarde, ciboulette, sel, poivre, aneth, 2 cuillères de mascarpone, 2 autres de Bridelight et encore 2 autres de Ricard.
lever les filets et les cuire au court-bouillon (on peut y ajouter du crabe, ça peut pas faire de mal). Mixer et laisser reposer au frigo.

la célèbre Godinette, boisson presque officielle des rassemblements, après la Sangria (merci Benoît)
pour 5 personnes : 2 bouteilles de blanc (Sauvignon ou Viognier, pour moi le Viognier est très bien - chez U), 1 verre de Canadou, 1 verre de Calva, 1 verre de sirop de fraise, 250 grs de fraises (moi je mixe avec des framboises).
Préparer 48 heures avant la réception. Goûter un peu chaque jour et l'améliorer. Le premier jour, tu peux aussi presser quelques fraises et mettre moins de sirop. Ajouter le reste de fraise et laisser macérer quelques heures (12 heures environs) avant de servir.

Recette de la sangria blanche, celle avec laquelle Christian Poulain a remporté le concours à Loctudy
pour 10 personnes : 2,5 litres de vin blanc sec, 200 à 300 gr de sucre semoule (selon le goût), 2 citrons, 2 oranges, 3 pêches, 2 bâtons de cannelle, 1 cuiller à café de poivre blanc en grains, 2 clous de girofle, 5 cl. De liqueur orange (type Grand Marnier), ½ bouteille de limonade.
Chauffer 1 litre de vin blanc avec les épices et la moitié du sucre. Infuser 1 heure à couvert. Ajouter le reste de vin blanc, le sucre, la liqueur, les fruits coupés en cube avec la peau. Remuer et laisser macérer dans un endroit frais pendant 24 heures minimum (une macération de 72 heures est idéale). Au moment de servir, ajouter la limonade.

phrases célèbres

La mer est un espace de rigueur et de liberté - Victor Hugo

Homme libre, toujours tu chériras la mer ! - Charles Baudelaire

Le monde aurait pu être simple comme le ciel et la mer - André Malraux

marins célèbres

Peter Blake

Sir Peter Blake a été tué par balles au soir du mercredi 05 décembre par des pirates à Macapa à l'embouchure de l'Amazone (Brésil). Ils ont attaqué son bateau, le Seamaster, alors qu'il participait à une expédition scientifique dans la région amazonienne. Le navigateur Néo-zélandais donnait l’image d’un gentleman qui a toujours su donner la conviction à tous les défis qu’il entreprenait. Une encyclopédie suffirait à peine à relater tous les épisodes d’une vie qu’il a voulue résolument maritime et définitivement consacrée aux océans. Adoubé par la Reine d’Angleterre en 1955, il devient Sir Peter. Né le 1er octobre 1948 (53 ans), il était marié et avait deux enfants
Palmarès
- Coupe de l’America 2000 Patron de la défense de la 30e Coupe de l'America, à Auckland. NZL-60 écrase le nouveau challenger Prada. Coupe de l’America 1995. Patron du défi Team New Zealand à San Diego pour la 29e Coupe de L'America. Black Magic écrase Dennis Conner 5-0.
- Trophée Jules Verne 1994 Vainqueur avec Enza contre Olivier de Kersauson. Record : 74 j 22 h 17' 22".
- Whitbread 1989-1990: Vainqueur sur Steinlager 2.
- Tour de l’Australie 1988 : 1er sur le trimaran Steinlager, en double avec Mike Quilter.
- Whitbread 1985-86 : avec Lion New Zealand
- Whitbread 1981-82 : avec Ceramco
- Sydney-Hobart 1980 :vainqueur sur Ceramco New Zealand
- Fastnet 1979 : 1er
- Whitbread 1978-79 : Chef de quart sur Heath Condor avec Leslie Williams et Robin Knox-Johnston.
- 1974 : Tour des îles Britanniques en double avec Leslie Williams sur Burton Cutter
- 1973-74 : Première Whitbread sur Burton Cutter. Chef de quart.
- 1971 : Le Cap-Rio sur Ocean Spirit.