En mer ou à quai il nous arrive parfois une anecdote, un événement qui sort de l'ordinaire, etc. Vous pensez que votre histoire mérite quelques lignes et, pourquoi pas, une photo, alors cette rubrique est la vôtre, on vous laisse la barre.
En mer ou à quai, il nous arrive parfois aussi des emm ... Techniques ou autres, ils peuvent avoir pour cause une erreur et comme c'est en faisant des erreurs que l’on apprend Alain Guérin propose de les partager sur cette page

C'est l'histoire d'un pont de Max
à Saint Cyprien, ce pont
sépare le port principal des
nouveaux appontements qui viennent d'être mis en service " il est ouvert quatre fois par jour pendant 10 minutes. Il ne faut donc pas manquer le rendez vous sous peine de ne pouvoir rejoindre son poste ou de ne sortir qu'a la mi journée ".



Une belle étape
récit et photo de Jean-Paul Tallandier
« Jean-Noël, c’est l’heure de se lever ». Un grognement me répond. Tant pis, je n’insiste pas, je quitterai le quai du port de Pont-Aven en effectuant seul la manœuvre. A 6 h 30, c’est l’heure de la pleine mer et il nous faut descendre la rivière avant que la basse mer soit à port Manech car nous avons un petit bout de chemin avant Lesconil où nous avons prévu de mouiller dans la rivière le Ster dont l’entrée n'est praticable que deux heures avant et après la haute mer.
Je suis seul à la barre pour descendre cette jolie rivière dans le petit matin. Une heure plus tard je prends une bouée de mouillage à Rosbras pour se préparer et prendre un bon petit déjeuner. Nous prenons notre temps pour faire la toilette et manger. A 9 h, je me décide, je ne sais pas pourquoi, à rallumer le loch sondeur. Oups !! il affiche 1,50 mètre. Il est grand temps de partir si l’on ne veut pas manquer d’eau. A 9 h 15, nous partons et je prends rapidement le lit de la rivière, le sondeur affiche 1,20 mètre, parfois moins. Je pousse les gazs à fond, il nous faut sortir de là car autrement nous allons être bloqués. Par deux fois je sens la quille toucher le sable du fond de la rivière, pourtant je cale 0,80 mètre !!!.
Un quart d’heure plus tard, nous arrivons en vue de Port Manech. Jean-Noël est à l’avant en train de préparer le foc et d’un seul coup il se retourne brusquement, j’ai vu aussi ! il se forme sur la barre des vagues immenses et je dis à mon fils « accroches toi, Jean-No, ça va bouger ». Nous sommes sur la première vague, le bateau monte et redescend, il passe une autre puis encore une autre, ça y est nous sommes passés. Très impressionnant mais finalement c’était plutôt bien. Nous passons Port Manech et hissons les voiles, direction Lesconil distant de 21 miles. La mer est belle, le vent est à l’est, nous l’avons par le travers et nous avançons. Nous passons entre l’île Raguénez et l’île Verte. A 11 h 15, nous changeons un peu le cap suivi et maintenant le vent passe au grand largue au vent arrière.
L’étape se déroule normalement et les différents points de repère pour cette navigation sont relevés, identifiés et les changements de cap se font sans problème (nous sommes en 1993 et je ne dispose pas encore de GPS) nous naviguons sur relèvement et estime à bord de notre petit bateau de 6,50 mètres, un Super Dorade tout beau mais de 1964. Il est maintenant 15 h 30 et nous mouillons devant le port de Lesconil car il nous faut attendre un peu pour rentrer dans la rivière le Ster. Belle balade ce 17 août 1993.

Ce petit récit, je le dois de l’avoir fait surtout à l’habitude de prendre des notes sur un livre de bord « malgré que ce ne soit pas obligatoire en 5ème catégorie ». Prenez l’habitude de noter sur un petit livre de bord vos balades, cela aide bien la mémoire pour se souvenir d’instants précieux, comme moi pendant ces trois semaines passé à bord avec mon fils comme équipier. C’est ce même mois d’août que je découvre le Sangria d’un ami de rencontre. Depuis j’ai eu mon Sangria nommé JAN-NO du prénom de mon fils, qui nous a quitté en juillet 2000.

l'escapade de TOUT COOL 
récit et photo de Guillaume Joly
Rappel des faits : TOUT COOL, Sangria de Guillaume, a été volé à Camoel (56) sur son mouillage en aval du barrage d'Arzal le dimanche 10 septembre 2006. Le bateau avait été repéré aux alentours de 9 h s'échouant dans les vasières de Tréhiguer (56), une personne avait même été aperçu à son bord par un témoin de la scène.Les explications de Guillaume
Le voleur de Tout Cool a contacté le CROSS Etel hier (ndlr : lundi 11 septembre) vers 17 h. En panne de moteur, il était entre le plateau du Four et Hoëdic. Intervention SNSM du Croisic pour remorquage. Tout Cool est actuellement au Croisic en attente de ce WE pour être sorti de l'eau et vérification du dessous du bateau (talonnage ?).
Donc en fait c'est l'histoire d'un mec de 26 ans qui avait un rêve de gosse : partir en mer sur un voilier. Il enfourche donc sa mobilette et fait le trajet Saint Nazaire - Arzal pour voir les bateaux. En début de soirée, samedi, il se décide et prend une annexe pour rejoindre le seul bateau qui a un moteur visible (HB oblige, les autres sont en In Board!), ben oui c'est plus facile avec un moteur. Il monte donc à bord de Tout Cool, fracture gentiment la porte de descente et s'installe pour la nuit. Le dimanche départ avec la marée, mais le mec étant novice + les grandes marée, non respect du balisage et échouage dans les vasières de Tréhiguer entre les bouées rouges. De là il attend que la marée remonte, direction l'ile Dumet en longeant la côte. Quand je dis longer, c'est vraiment longer, il a été vu sous le restaurant de Basse Vilaine vers la falaise (on évite le chenal, trop de monde ?). A Dumet mouillage pour la nuit, à quel niveau ? (c'est pourquoi je veux sortir mon bateau pour vérifier sous laflottaison). On sort l'ancre on la mouille. Le lundi matin, brume à couper au couteau, je pense qu'il a attendu la fin de matiné pour appareiller, depart pour ? Aux environs de 17 h, contact du Cross Etel pour remorquage, pétole + pas de moteur (la prise d'air de la nourice était fermée, a t-il pensé à l'ouvrir ?).
Pas de dégât apparent sur le bateau, hormis la serrure à refixer, un bout de fermeture de coffre coupé et un gilet percuté. A voir le moteur dont le circuit de refroidissement est bouché. Le mec en question a fait son petit ménage, m'a laissé un bateau propre. C'est pas le gars méchant, mais un peu perdu dans sa tête. Je pense que le mec ne s'est pas rendu compte de ce qu'il faisait, et encore moins des risques qu'il prenait. Il a eu de la chance que le temps soit avec lui, maximum force 1-2 sur le WE et la journée d'hier, il a navigué à la voile, l'ancre n'a pas chassé ni rompu, ce qui n'était pas evident, je ne mouille jamais qqs maillons bien fatigués. Inconsience totale.
Merci à tous pour votre réactivité dans cette recherche, et notamment
- mes parents, pour leur découverte en rentrant au corps mort, on est sur le même mouillage, et leur aide dans la recherche de Tout Cool. On a quand même fait tout les mouillages de La Turballe au Crouesty lundi matin,
- mon frère, pour la partie Saint Nazaire-Croisic,
- les personnes qui rentraient dimanche sur Arzal et qui m'ont apporté quelques renseignements,
- les Amis du Sangria et Tom, pour leur rapidité de mise en ligne sur les sites des Sangriamis et Hisse et OH,
- l'équipe du CROSS Etel, sympa, compréhensif, efficace,
- Les gendarmes de la Roche Bernard et du Croisic, sympas et ouverts,
- le quartier maitre du Sémaphore de Piriac avec qui nous avons pu échanger,
- les ports qui ont pris bonne note de la disparition de Tout Cool et bien entendu la SNSM du Croisic pour m'avoir ramené mon bateau entier.
Encore une sortie dûe à l'inconsience des gens. Slts et à un de ces jours sur la grande bleu. Guillaume

TOUT COOL

Histoire de mon bateau fantôme
récit et photo de Guillaume Yardin
Dimanche 28 août 2005
J’ai promis à mon fils Pierre qui a sept ans, que nous irions faire un tour sur la Seine avec notre bateau revenu de Bretagne. Chose promise, chose due ! Alors il me faut m’exécuter. Première chose à faire : repérer un endroit où nous pourrons mettre le bateau à l’eau facilement.
Je ne connais pas les bords de Seine par ici, donc une reconnaissance méticuleuse s’impose avant d’atteler la remorque et son bateau à la voiture. Il est à peu près 14 h 30 quand Pierre et moi-même, installés dans le « Doblo », nous nous aventurons sur le chemin du port aux paveurs à Etiolles (91450) en direction de la Seine. Premier sentiment de « gêne », le chemin est interdit à la circulation sauf pour les riverains. Tant pis j’essaye quand même on verra bien ! Je me serre sur le coté pour laisser passer une voiture qui vient en sens inverse et attends la réaction sûrement vive de la conductrice. Rien ne se passe, alors nous continuons et nous nous garons au bout du chemin là où se garent aussi les gens qui habitent les trois ou quatre péniches amarrées sur ce coté ci de la Seine. Toujours avec le même sentiment de gêne pour ma part, nous fermons délicatement les portes de la voiture afin de ne pas troubler le calme quasi monacal qui règne ici. Je pense aussi aux habitants des péniches, nous sommes déjà arrivés « illégalement » ce n’est pas le moment de faire des bruits inutiles en plus. Alors, à pas feutrés et à voix basse, nous commençons notre exploration en empruntant le petit chemin de droite qui serpente le long de l’eau. Nous passons devant une péniche avec des gens qui bricolent, puis une autre sans activités. La berge devient plus sauvage, quelques beaux chevesnes remontent nonchalants le bras de Seine qui nous sépare de l’île aux Paveurs juste en face, la discrétion reste de rigueur. Me rappelant les parties de pêche avec mon père ou mon oncle quand j’étais petit au même âge que mon fils maintenant, nous continuons déçus de ne pas trouver l’endroit où mettre à l’eau. Berges trop hautes, rien à faire, accès difficile. Tiens ! le chemin s’arrête ? Pour continuer il faut bifurquer à droite vers le champ en jachère, passer le bosquet épineux puis reprendre le chemin « côtier » qui continue vers le pont de la route départementale 93 qui file vers Évry. Mais au moment où nous nous apprêtons à nous engager vers l’itinéraire bis du champ en jachère, mon regard se pose sur quelque chose d’immobilisé sur la pointe de l’île aux paveurs. C’est une coque de bateau, elle semble abandonnée et en mauvais état.
Mon cerveau imprime l’image et commence à travailler dessus ! Je mets ça dans un coin de ma tête et continue avec mon Pierre, l’itinéraire bis vers le pont. Rien à faire, pas de possibilité de mise à l’eau correcte par ici, alors nous rebroussons chemin, nous repassons devant « l’épave » et nous nous arrêtons de nouveau. Pierre manifeste lui aussi quelque chose à la vue du « bateau fantôme ». C’est une très belle carène finalement, c’est un voilier qui n’a plus son mât. Mon cerveau, ravivé par cette deuxième rencontre, repart et travaille de plus belle. Mais la mission avant tout, nous reprenons la voiture et continuons notre investigation. Je passe sur les tours et détours que nous avons fait entre Etiolles et Corbeil pour revenir sur une idée lumineuse : pourquoi ne pas aller tout simplement demander au club nautique d’Évry, en face, si nous ne pourrions pas utiliser leur slipway pour mettre à l’eau tranquillement notre bateau ? C’est ce que nous faisons et le président du club, très sympa, nous autorise l’utilisation du slipway.
Mise à l’eau effectuée, gilets enfilés, moteur en route et qui refroidit correctement ! Mais que demande le peuple ? C’est l’apothéose pour Pierre et un peu de repos pour moi, notre croisière « fluctuat in sana » commence. Le président du club nautique nous a demandé de revenir pour 17h30 ce qui nous laisse une bonne heure de navigation. Passage le long de l’île aux Paveurs coté Evry, progression régulière vers le pont de la francilienne que nous franchissons sans peine avec un moteur qui tourne bien rond.
Nous sommes à la moitié du temps imparti, le demi tour s’impose. Petite épreuve de maniabilité entre les algues ! Raté il me faut intervenir sur l’embase du moteur où une grosse touffe d’herbe aquatique qui sent bon la vase, obstrue les orifices de pompage pour le refroidissement du cylindre. Ca repart comme en quarante et nous voilà à l’embouchure du bras de Seine qui longe l’île au paveurs, mais du côté Etiolles ce coup ci, côté « bateau fantôme ». Je coupe mon moteur pour laisser passer un pêcheur à la mouche. Le jeune garçon qui s’exerce à ce style de pêche semble parfaitement maîtriser le beau geste du fouetté sous l’œil attentif de son père qui gère, à la rame, la barque qui glisse doucement et sans bruit à coté de nous. Une fois le « moucheur » passé je remets en route et reste au ralenti pour ne pas gêner les gens des péniches dont nous parlions tout à l’heure. Nous croisons une grosse unité à moteur « in board », elle aussi au ralenti et poursuivons vers notre épave fantôme avec une certaine excitation en ce qui me concerne.
Que vais-je faire une fois à coté ? Il faut préciser quand même que le but majeur que je tente d’atteindre dans ma vie, consiste, une fois ma famille mise à l’abri, à posséder un voilier pour tailler la route sur toutes les mers du monde. Alors quelle ironie du sort que de voir, ici, sur la Seine, à deux pas de chez moi, un beau petit voilier à retaper, qui semble n’attendre que moi. Au moment où je me décide à virer sur le voilier en question, une saloperie de sac en plastoc se prend dans mon hélice infligeant un régime patatoïde au moteur, qui chauffe faute de refroidissement et se met à fumer tout bleu. Branle bas de combat ! Je stoppe le moteur, constate le sac à la con, relève le moteur et intervient à la main, dans l’eau verdâtre, pour extraire l’intrus tirebouchonné. De fait et avec l’élan nous passons mon voilier doucement. Je remets en route une fois la mécanique remise en état et vire vers le club nautique. Abordage au quai « grande classe », bateau sorti de l’eau et mise en remorque au poil. Deux « voileux » du club rentrent eux aussi et j’en profite pour me renseigner sur « l’épave » de la pointe de l’île aux paveurs « Ce bateau était il y à quelque temps amarré plus haut vers Corbeil Essonne (91) mais un jour on l’a retrouvé sur la petite île où il est actuellement. Ca doit faire plusieurs mois, voire années qu’il est là, la quille envasée, c’est un Dufour de six ou sept mètres ». Nous repartons, le bateau et sa remorque au garage et retour à la maison pour escale technique et ravitaillement. Pierre saute dans son maillot de bain et fonce à la piscine rejoindre sa mère et toute la bande. Moi, je reste seul avec l’image du bateau gravé dans mon cerveau qui continue de tirer des plans sur la comète. Demain j’en parlerai à la mairie, on verra bien ! Il faut que j’extériorise tous ces évènements et le soir même je raconte l’histoire par courriel à un copain internaute qui navigue au nord ouest de la France.

« Pouvez vous m’aider à identifier mon « bateau fantôme » ? Merci pour votre coup de main »
lundi 29 août 2005
Réveil de vacancier vers les 9 h, petit dèj avec Juliette, ma petite dernière, qui vient de se réveiller, Pauline ma grande fille et Pierre se lèveront peu de temps après. Cathy est au boulot, je ne peux pas trop bouger à cause des enfants et pour quand même faire avancer ma nouvelle affaire de bateau je décide d’appeler par téléphone la mairie d’Etiolles. Recherche rapide des coordonnées via Internet, je compose le numéro et prends ma plus belle voix. Ça sonne et ça décroche, un message vocal m’avertit des différents services consultables et y associe les touches à presser pour un accès direct, le disque s’arrête enfin et une voix féminine me lance un « oui allo » plutôt agréable. C’est Mm Vidoni du service technique qui m’écoute avec attention, qui prend aussi bonne note de ma découverte et qui m’invite à contacter la toute nouvelle police municipale. C’est ce que je fais illico en composant le numéro de téléphone qu’elle vient de me communiquer. Un jeune homme me répond, voix sûre et bonne élocution, comprends l’histoire, note mes coordonnées et promet de me rappeler pour aller voir le bateau en question cet après midi. La matinée passe trop vite comme d’habitude, nous mangeons, Pauline et Pierre partent jouer à la piscine ou ailleurs, je couche ma Juliette pour sa sieste. Cathy rentre d’Orly donc je peux maintenant foncer à la chambre des métiers à Évry où je dois m’inscrire à un stage, obligatoire et nécessaire à mon avis, pour la création de ma nouvelle boite. Mon rendez-vous à la chambre des métiers se passe très bien, le stage est programmé pour le lundi 12 septembre ! C’est du rapide et c’est tant mieux, je n’ai pas de temps à perdre en inertie administrative. Cinq jours de rappels en comptabilité, gestion et autres trucs et astuces pour la mise en route correcte d’une entreprise, ça ne peut pas me faire de mal et j’ai le rassurant sentiment d’avoir fait une chose utile et intelligente aujourd’hui. Je rentre dard dard à la maison pour savoir si la police municipale m’a rappelé.
Premier réflexe le répondeur ! Bingo ! Un message du chef policier ! J’ai un peu de mal à comprendre et je le réécoute plusieurs fois. Avec un certain à priori, je me décide à rappeler le chef, convaincu que l’affaire est loin d être gagnée et le moral tombe un peu. Mon appel tombe directement sur la bonne personne, le chef policier. Nous nous mettons d’accord pour un rendez-vous demain matin à 9 h 30. Zut, Cathy travaille demain matin, il est difficile pour moi d’abandonner les enfants pour une histoire abracadabrante de bateau fantôme. Heureusement Alice et Jennifer, les deux filles de notre copine Laurence sont d’accord pour venir me garder mes loulous pendant mon excursion policière au bord de la Seine. Vers 19 h j’enfourche mon VTT et pars avec mon appareil photo numérique faire quelques clichés du bateau. Je reviens, transfère les photos sur mon ordinateur et tente avec des images recueillies sur Internet d’identifier clairement le rafiot. Je n’y arrive pas, du coup, nouveau courrier électronique, avec des photos jointes, à mon pote navigateur du nord ouest.
La soirée se passe tranquillement, au dodo, demain sera un autre jour. La suite bientôt…....

à propos de MOHéLI
récit de Ty Claude
Je souhaite vous présenter un Sangriami, ne souriez pas, ce pourrait être vous ! C’est aussi un passionné tout comme ces hommes qui ont le regard perdu lorsqu’ils regardent vers l’horizon, mais qui gardent les pieds sur terre pour entretenir leurs rêves pour qu’ils deviennent encore plus grands, de les partager pour qu’ils deviennent encore plus beaux !
Mohéli c’est le nom d’une île tropicale de l’archipel des Comores. Nous ne la connaissons pas mais elle est devenue notre île, c’est notre part de rêve. Notre bateau aussi n’est-t-il une île à lui seul ? Et l’entretient une réalité de chaque instant !
En octobre 2002, Mohéli, notre Sangria était hiverné depuis près de trois ans au sec à Arzal lorsque son précédent propriétaire décide de s’en séparer pour d’autres projets et n’a plus le temps ni le budget pour l’entretenir. Donc les papiers sont signés et une remise en état de naviguer commence : remettre le moteur en route, acheter un jeu de voiles d’occase et le nécessaire de sécurité, l’avitaillement et quelques balades sur la Vilaine en guise de prise en main et c’est en février le départ vers Pornic avec une nuit d’escale à La Turbale. Ce n’était pas la fête car en février les températures sont proches de zéro, la pluie, la brume, la courte durée diurne rendent la navigation difficile.
Quelques temps après l’enrouleur se bloque, plus moyen de rouler ou de dérouler le génois et voila : Que dois-je faire ? Démâtage ou alors faut-il monter tout la haut ? Le prix d'un démâtage - remâtage étant un peu trop élevé à mon goût, donc il faut monter !
C’est grâce à l’ami Roland du catamaran Excalibur, lui aussi au mouillage de Gourmalon sur la ria de Pornic, qui m’a gracieusement prêté son échelle en sangle et une culotte harnais pour sécuriser la manœuvre à l’aide d’une drisse reprise au fur et à mesure sur un winch par l’équipier. Petite précision sur cette fameuse échelle en sangle qui ressemble à de la ceinture de sécurité automobile (produit commercialisé par : http://www.outils-oceans.com/) et équipée de coulisseau de GV afin de l’endrailler sur le mât à la place de la GV, la drisse de GV permet de la montée en tête de mât tandis que l’autre extrémité est bloquée au niveau du vit de mulet, ce qui nous fait une échelle parfaitement stable. Je suis monté plusieurs fois de cette façon sans problème et pourtant je pèse un bon quintal ! Pour plus de stabilité le bateau était échoué. L’étai est remplacé par la drisse de spi, celui-ci est descendu à terre avec l’enrouleur pour remplacement des coulisseaux en plastiques qui étaient fendus et remontage. Essais, ça fonctionne ! Depuis ce n’est que du bonheur : les balades estivales en famille ou avec les copains vers Houat, Hoëdic, Quiberon, Piriac, Pornichet, Noirmoutier, les régates du Bois de la Chaise et admirer aux premières loges les régates des requins et dragons à la terrasse du plus fameux restaurant du monde (avec menu de gala : muscadet et maquereaux frais pêchés en route).
Bon, la nouvelle saison arrive avec son lot de travaux et entretiens divers. Le carénage est tout frais (début avril 05). Reste le nettoyage avant peinture de la cale moteur et repose du moteur refait tout récemment, (dur dur de trouver les pièces de Renault Couach, mais avec la bonne adresse ça va déjà mieux !), réfection du circuit électrique, recollage des vaigrages et améliorations diverses, au programme : console extérieure sur le roof pour les instruments de navigation (il y a toujours quelqu’un devant !) et pour libérer la baignoire ( surtout pour les tibias) je suis tenté par le déplacement du rail d’écoute de GV derrière la barre (idée vue sur le site).
Bon, je vous laisse à vos rêves de mer et d’embruns salés et de soleil éclatant ! Ty Claude.

Un fameux trois mats pas tout à fait comme ... un Sangria
Maxime (ATAO AR MOR - Sangria classique de 1977) a délaissé son fier navire pour aller essayer un bateau un peu plus grand : Le Bélem. Un cadeau d'anniversaire plutôt sympa pour ses 25 ans. 5 jours pour faire Saint Nazaire-Saint Malo. Voici le récit de ces quelques jours sur le trois mats barque.

"Je ne suis pas membre (de l'association) mais ami de votre site et de Daniel Tarin. Cette photo est un cadeau pour Maxime à bord du Belem que j'ai pu prendre les 13 et 14 avril 2005 depuis mon salon face aux ports de Saint Quay Portrieux" (photo Alain Saint-Cast)
Rêve de gosse
Tout d'abord restituons l'action. En ce qui me concerne le Bélem, c'était un rêve de gosse. Je devais avoir une dizaine d'années lorsque, pour la première fois, j'ai vu ce magnifique bateau arriver dans le port du Légué à Saint-Brieuc. Je garde un souvenir de ce bateau qui, j'en avais l'impression, ne rentrerait jamais dans le port ! Quelques temps après, je l'ai revu à l'aber Wrac'h. Enfin on l'a attendu surtout... une méchante brune au large de l'île Vierge a contraint le bateau à attendre que ça se lève pour s'engager dans l'aber. Du coup, on l'a attendu une bonne partie de la journée, puis une bonne partie de la soirée... puis on a été se coucher. C'est le lendemain matin qu'on l'a vu, amarré au coffre de la Marine National... Majestueux. Bref, quand j'ai su que l'on pouvait aller faire un stage sur ce beau bateau je me suis juré qu'un jour j'irais. Et quand pour mes 25 ans on m'a offert d'embarquer pour un stage j'étais aux anges.
Le rendez vous était pris a Saint-Nazaire le 11 avril 2005 a 9 h 30. Curieusement, pour une fois j'étais en avance. J'ai pu en profiter pour admirer le bateaux depuis le quai. Une fois a bord on m'attribut ma couchette et le mug qui me servira pendant toute la durée du stage. Après une petite balade sur le pont pendant laquelle on en profite pour faire connaissance avec les autres (47 stagiaires), le capitaine nous fait une petite présentation du déroulement du stage.
Tous les repas seront délicieux !
La manoeuvre de départ commence. Ils nous font un beau départ sur garde pour décoller tranquillement le cul du bateau du quai. Comme quoi ça marche même sur un bateau de 58 mètres ! Le passage du sas est un peu long et enfin le bateau quitte le port. C'est l'heure d'aller manger et là première surprise : le cuistot n'est pas un manche... loin de la. Et rien à voir avec un repas d'accueil un peu amélioré par rapport au reste ! Tous les repas seront délicieux... Je salive encore quand je repense aux cassolettes de saint jacques qu'il nous servira le soir. Après le repas, le groupe dans lequel je me situe est de quart (les stagiaires sont répartis en trois tiers qui font des quarts). Pendant l'heure qui suit j'ai un gros doute : je tire sur des bouts, mais globalement je ne comprends pas ce que je fait... et quand on me demande de lâcher les cargues du petit hunier volant je vous avoue que je suis un peu perdu. La consolation c'est de voir le bateau une fois les voiles établies... Instant de bonheur.
L'après-midi on nous propose de profiter des bonnes conditions pour mettre à l'eau le gros zodiac du bord pour faire le tour du bateau. Et là encore c'est magnifique. Une fois à quelques encablures sous le vent du bateau dans un "petit" zodiac c'est grandiose. Après une petite panne de moteur pendant que j'étais dans le zodiac (ce qui nous permet de constater que 5 noeuds ça va vite) on regagne le bords avec des images plein la tête et l'appareil photo.
Le reste de la journée s'écoule tranquillement, il y aura juste un virement de bord à faire, nous permettant de constater que ces bateaux là remontent vraiment mal au vent (on fait quasiment marche arrière!). Petit topo météo présenté par le capitaine (le tonton comme l'appel l'équipage). On devrait avoir un passage de front dans le journée du lendemain, et la nuit est prévu au moteur. Après le repas, le bosco nous explique comment marche les manoeuvres sur ce bateau et à quoi correspondent tout ces noms barbares. Cela devient plus clair et lorsque l'on se met au travail pour serrer les voiles, je comprends un peu mieux comment ça marche. Nous sommes au large de Belle-Ile quand je vais me coucher, nous devrions être au niveau des Glénan à mon réveil.
Nuit magique
Le lendemain sera une journée consacrée au passage du raz de Sein et du chenal du Four (au moteur) avant d'envoyer la toile au large des abers. C'est la nuit qui sera magique cette fois. Mon tiers est de quart de 4 h et 8 h le matin. Lorsque nous nous levons, le quart descendant nous recommande vivement le cirée et les bottes. La totale quoi. Une fois sur le pont, il y a 20 noeuds de vent, il pleut. Nous sommes au large de Roscoff, pas loin de la route empruntée par les cargos donc veille obligatoire sur le gaillard d'avant. C'est humide, froid, mais on en profite pour discuter avec le matelot de quart avec nous et surtout pour contempler le bateau dans la nuit. Un petit virement de bords nocturne nous réchauffera avant de poursuivre notre quart autour de la barre. Le jour (vu le temps j'ose pas dire le soleil) fini par se lever. Petit déjeuné, nettoyage du bateau, sieste. En fin d'après-midi, on aperçoit les Heaux de Bréhat. Il semble prévu de mouiller dans le coin mais le tonton n'a pas lâcher l'endroit prévu, ça sera en fait Saint-Quay, devant l'île Harbour. On en profite pour aller boire un coup a terre.
Le lendemain se passera à essayer de sortir de la baie Saint-Brieuc sans succès à cause d'un vent tournant sans cesse. Par contre il nous est proposé une activité : monter dans le mat. Pour cette première ascension on s'arrête au niveau de la première vergue. C'est déjà un peu impressionnant mais ça me démange d'aller voir plus haut! On finit par remettre le cap sur Saint-Quay pour le nuit. Là c'est très frustrant, être sur un si jolie bateau et revenir au même endroit que la veille.
le Renard à notre rencontre
Le lendemain, route vers Saint Malo. Je réussis à remonter dans le mat à l'étage d'au-dessus. La c'est encore plus impressionnant, debout sur un câble en acier ça fait haut. On est au large du cap Fréhel. Je suis dans le mat avec deux autres stagiaires et un matelot, il fait beau et on reste là environ 20 minutes à discuter. Le matelot nous fait ferler la voile pour que l'on puisse voir comment ça marche : ça doit être sport quand il fait mauvais ! Peu de temps après être redescendu sur le pont, le pilote qui va nous faire entrer à Saint Malo monte à bord... ça sent la fin. Dernier moment magique : le Renard est venu à notre rencontre, les deux bateaux donnent de la corne et déjà l'écluse nous attends.
Ces quelques jours ont vraiment été sympa. Le bateau est magnifique. L'équipage est d'une grande disponibilité, toujours prêt à répondre aux questions, que ce soient sur les manoeuvres avec les matelots, sur la navigation à la passerelle. Bref quelques jours magiques. Seul regret, ça manquait un peu de vent. Qu'a cela ne tienne ça fera un bon prétexte pour y retourner :-)
madame, mademoiselle,
Si, comme Emmanuelle, vous souhaitez faire plaisir à votre compagnon, ami, mari, copain, etc.
allez donc faire un tour sur le site officielle de ce fameux trois-mats pour en savoir plus sur le Bélem

Baptême du feu
pour Jean-Claude Larousse et son épouse Andrée
Jeudi 01 juillet 2004, j'ai passé mon baptême du feu au large de Bourgenay, à la hauteur de la bouée d'eau saine, entre 19 et 22 heures. Du feu il faudrait dire d'eau et de vent. Houle de 4 à 5 mètres avec des déferlantes, vent force 6 avec des pointes à 30 nœuds. Depuis trois ans que je me balade, c'est la première fois que cela m'arrive. IMPRESSIONNANT. Je disais toujours à mon épouse qu'il faut un jour se trouver dans cette situation pour prendre conscience et assurer. Maintenant, nous sommes rassuré de la tenue et de la solidité de Pen Hoat, le Sangria est vraiment un bateau qui rassure. Ma femme est couverte d'hématomes. Celui qu'elle avait à l'annulaire m'a contraint en arrivant aux Sables à utiliser ma pince coupante pour sectionner son alliance. Ma chienne la pauvre n'a pas apprécié, elle était terrorisée et s'est soulagée partout dans la cabine. On lui pardonne.
Mon épouse me dit "maintenant je n'ai plus peur des vagues aprés ce que l'on a traversé". OUF.

les accueils "chaleureux" des ports corses
récit de Marc laissé sur le forum - 31 août 2003
Cet été je suis parti un mois sur la Corse et l'île d'Elbe. Trois escales en Corse :
CALVI : Impossibilité de contacter la capitainerie à la VHF. Accueil indifférent il est vrai que j'ai réveillé la personne en charge du quai d'accueil (non ce n'est pas une caricature).
- Y a t'il une place pour la nuit ?
- Non, aujourd'hui ça ne bouge pas.
- On peut faire de l'eau ?
- Non, il n'y a pas d'eau.
- Existe t'il un point d'eau sur le port pour remplir des jerrycans ?
- Non, il faut acheter de l'eau minérale.
Et surprise, à la capitainerie il y avait moyen de faire le plein d'eau !!!
Saint FLORANT : Arrivée au port en avarie moteur (câble d'accélérateur cassé) et un blessé à bord (une plaie assez importante au pied).
- Non, vous ne pouvez pas rester là.
- Nous avons un problème moteur et un blessé à bord.
- Non, il faut que vous partiez !
- Nous avons un blessé à bord !!!
- On appelle les pompiers ?
- Non ça n'est pas nécessaire, on gère la situation (une infirmière est à bord).
- Alors vous ne pouvez pas rester.
- On a besoin d'un peut de calme et d'une pharmacie pour le blessé.
- Mettez vous au quai d'honneur, mais vous ne pourrez pas rester.En définitive nous sommes restés peu de temps et sommes allés nous mettre au mouillage. En conclusion les ports sur la côte Corse font plus cas de l'épaisseur du portefeuille que de la solidarité des gens de mer. Il est vrai que nous n'avions pas un 60 pieds tout rutilant mais un "vulgaire" Sangria de 7,60 m et nous battions pavillon Français et pas Italien.

Orage, oh désespoir !
récit d'Annick Bone - 14 août 2003
Nous sommes propriétaire d'un sangria depuis septembre 2002, tout l'hiver nous nous sommes consacrés au "relooking" du bateau : vaigrages neufs, plancher neuf, drisses et écoutes neuves, etc ... Nous sommes sortis en mer 5-6 fois et cet été nous avons décidés de faire notre petite croisière ! Moi je connais la voile depuis de nombreuses années, mon compagnon lui est débutant. Nous sommes partis de Port Camargue et, de ports en ports, sommes arrivés une semaine après, à Banyuls. Pour la première année, nous n'avons pas osé passé le cap Creus, car les orages menaçaient et nous étions tout de même fiers d'être arrivés jusque là sans problèmes particulier, il est vrai que ce fut un été splendide où le manque de vent se faisait ressentir. Nous sommes remontés tranquillement de Saint-Cyprien, nous avons tirés tout droit jusqu'au cap d'Agde, (vive le GPS) et du cap d'Agde nous avions décidés de tirer tout droit jusqu'à port Camargue (une trentaine de milles). Lorsque nous avons dépassé Sète, nous avions une forte houle et vent arrière nous avancions à 5,5 noeuds, nous nous régalions ! Les voiles en ciseaux, nous faisions des pointes presque à 6 noeuds ! Le ciel devenais noir, les gros cumulus bordaient les côtes, la mer était verte mais pour nous, il ne nous restait "que" 15 milles pour renter, nous décidions de continuer, nous étions bientôt chez nous ...
Tu ne sais plus barrer ?
Un orage éclata sur les terres entre Sète et Frontignan, puis plus rien. Toujours vent arrière, en maillot, tee shirt, lunettes de soleil et casquette, la panoplie du parfait vacancier ! D'un coup la girouette s'est mise à tourner à 360° dans un sens puis dans l'autre, les voiles ne s'avaient plus où se positionner, mon mari me dis "mais que fais tu ? tu ne sais plus barrer ?" Je lui dit "je crois que le vent tourne ! ". Puis du vent arrière, on se retrouve au prés avec un vent intéressant ! Super ! on va un peu s'amuser !!! le temps de régler le génois et d'étarquer la grand voile le bateau se couche une première fois, je prend un ris, on réduit un peu le génois et on continu. Deuxième rafale qui nous couche le bateau jusqu'au chandeliers, le Sangria part au lof, nous n'avions pas l'écoute de GV à la main, et donc nous n'avions pas pu choquer rapidement, nous nous tenons aux filières, les pieds posés sur le côté du cockpit pour ne pas tomber à l'eau. J'attrape l'écoute, je choque et le bateau fait demi tour sans nous en apercevoir. La mer est blanche de moutons avec des rafales à 40 noeuds... (force 7 établie, parfois jusqu'à 8-9 selon la capitainerie de Palavas). On se met à la cape, je descend le 2ème ris, on enroule complètement le génois (erreur ! toujours mettre un peu de foc pour pouvoir se diriger !) et on essai de virer, direction Palavas, le port le plus proche. Impossible de virer, le bateau n'a pas de vitesse, on décide donc d'empanner. Empannage brusque (mais réussi) on se prend des paquets d'eau dans la tête, on envoie les lunettes et casquettes dans le carré, on tire le roof et on s'accroche !
Le bébé se porte à merveille
Grosse mer, nous sommes au prés serré, le bateau n'avance pas beaucoup, nous décidons de mettre un peu de foc (vive l'enrouleur également !) Nous n'avons pas de moteur car la pompe à eau ne fonctionne plus.. (turbine qui a lâché, mais ça, nous l'apprendrons plus tard !...). Nous sommes trois bateaux dans la même situation. J'aperçois l'entrée du port devant nous, je fais tout pour remonter au maximum afin de pouvoir rentrer au port sans tirer un autre bord... On se voyait mal faire un virement de bord avec un vent et mer pareille !.. Notre bébé de 18 mois, attaché dans son siège auto entre la porte des toilettes et l'emplacement de la table, se porte à merveille et ne comprend pas pourquoi ses parents sont tout mouillés et l'air inquiet !!! La digue approche, c'est bon on passe ! Obligés de mettre le moteur, on a attendu le dernier moment, on sait qu'il va tourner sans refroidissement à eau, mais dans les conditions où nous sommes, tant pis ! On affale les voiles, le moteur nous pousse, on rentre dans la passe de Palavas, on s'amarre au premier quai venu et on stoppe vite le moteur. La SNSM fait des allers-retours, ramène des bateaux. Ouf ! nous nous sommes débrouillés par nous mêmes, on a eu peur ! mais contents ! Le moteur n'a pas trop souffert, on a changé la turbine et sommes repartis le soir même après le coup de vent à Port Camargue au doux ronronnement du moteur !!! Et encore merci à "ZEF" de nous avoir ramené à bon port. |