Retour sur le 3 ème rassemblement
les 3, 4 et 5 juin 2006 à Camaret sur Mer (29)

20 bateaux, 62 Sangriamis et Aquilamis

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ont participé au rassemblement 2006

SANGRIA

TARIN Daniel BISCOT St Quay Portrieux – MARTIN Raymond ELSEWHERE Plougasnou
LAHOURATATE Vincent LADY M Brest – FAUQUET Patrick TY CH’ ORN Brest
SOULIER Alain ELIOTT Douarnenez – BONHUIL Marc LOUISIANE II Camaret sur Mer
POULAIN Christian SAMSARA Concarneau –  COULON Yves HéOL Arzal
TALHOUARNE Georges PHYLEAS Pénerf Damgan – BECKRICH Jean-Pierre WAR RAOG Arzon
LAVERGNE Laurent GWELTAS Etel – CHARLES Bernard LOUSTIG II Locmiquélic
HéMON Ronan AVEL Port-Louis – TOUREILLE Pascal et Dominique TWINSEN Kernével
GUILLOUX Anne-Marie MARIAVAH Tréguier – GLAIZOT Max et Manue ATAO AR MOR St Quay Portrieux

AQUILA

PONT Jean-François JEDI Brest – LE CROHENEC Christian KYRIAN Lorient
COTTENCIN Alain et Elise FLEUR de SEL Kernével  – LAMBRECHTS Nicolas HAMALYAS Port-Louis

Ils ont trouvé un embarquement
TURMEL Jugland sur MARIAVAH – GUERIN Alain sur HéOL
CHAUVEAU Thierry sur PHYLEAS – LE BLAY Denis sur WAR RAOG

Compte-rendu de la manifestation
texte de Alain Guérin

J Rassemblement -15 : Zut ! Mon équipier Luc m’apprend que cette année il ne pourra pas m’accompagner sur REMEMBER pour aller au rassemblement à Camaret. Heureusement, Yves m’avait proposé en cas de problème de m’emmener sur HEOL, je le rappelle et l’affaire se fait. Ouf…J-2 : 6h30, départ du Mans. Ça commence bien, je suis déjà en retard. Sur Le Mans il y a des gros nuages gris, ils vont bientôt disparaître et j’arrive à Locmiquélic sous un ciel complètement bleu et dégagé. Des semaines qu’on n’a pas vu ça ! A 9h00, je ferme la voiture, je descends aux pontons, je dis bonjour à Martine et Yves et nous partons. Quel timing !
Nous nous retrouvons à sept bateaux en rade de Lorient (HEOL, TWINSEN, FLEUR DE SEL, KIRIAN, WAR RAOG, AVEL, PHILEAS), et c’est parti. Après une navigation tranquille nous arrivons dans le magnifique estuaire de l’Odet en fin d’après midi, non sans avoir vu avec frayeur un Sangria court-circuiter le balisage le long de la côte. Attention à la navigation !

Bénodet : c’est l’heure de l’apéro retrouvailles, ça fait du bien de se revoir !

Bénodet : c’est l’heure de l’apéro retrouvailles, ça fait du bien de se revoir !

J-1 : Départ de Bénodet pour Audierne. Cela va encore être une superbe journée de navigation, en particulier l’après midi avec un long bord de près avec du 3-4 pendant toute la traversée de la baie d’Audierne. Sur HEOL, nous avons rajouté un bout au point d’écoute du génois pour l’aplatir davantage (c’est un truc que Nicolas avait donné à Yves). Le résultat est spectaculaire, seul TWINSEN nous distance. En arrivant à Audierne, nous sommes victimes du « complexe du groupe », c’est-à-dire que nous n’avons pas calculé la hauteur d’eau dans le port, pensant que « quelqu’un » avait du s’en occuper. Nous attendons bêtement mouillé à Sainte-Evette, alors qu’on pouvait passer à toute heure ! La leçon sera retenue : nous sommes certes à plusieurs bateaux, mais cela ne doit pas nous empêcher de faire notre propre navigation comme si on était seul. Yves et Martine sont toujours aussi sympathiques, je n’ai encore rien cassé, pourvu que ça dure !
SAMSARA et GWELTAS nous rejoignent à Audierne, c’est l’occasion de refaire un apéro retrouvailles ! (heureusement que nous ne nous retrouvons pas tous en même temps le même jour !). Enfin, un apéro écourté, car le lanceur du moteur de TWINSEN a lâché en plein milieu du port en arrivant au ponton et plusieurs Sangriamis se dévouent pour réparer. L’incident du moteur permet d’ailleurs de vérifier une fois de plus qu’en mer on retrouve les mêmes caractères qu’à terre, mais que les effets sont exacerbés. Ainsi, un c.. qui refuse de vous aider à terre, c’est juste un c… . Mais un c.. qui refuse de porter assistance à un bateau en perdition qui est parti pour s’échouer, en déclarant que « ce n’est pas son boulot », c’est un c… dangereux ! Heureusement, l’accueil sympathique du responsable du port et de son dauphin fétiche rééquilibre un peu la balance. Petit calcul pour le lendemain, il faut partir à 6h00 pour passer le mythique Raz de Sein avec le courant dans le bon sens. Dur !

Audierne : le moteur de TWINSEN fait des siennes(à droite c'est bien un dauphin, vous ne rêvez pas)

Audierne : le moteur de TWINSEN fait des siennes
(à droite c’est bien un dauphin, vous ne rêvez pas)

J-0 : Bizarrement, il est beaucoup plus facile de se lever à 5h15 pour passer le raz se Sein par un temps magnifique que pour aller travailler ? Quoi qu’il en soit, tous les bateaux partent à l’heure. Malheureusement, un problème apparaît rapidement sur WAR RAOG, il n’a plus de circulation d’eau dans son moteur. Dommage que Jean-Pierre n’est pas Internet ! Il aurait pu lire sur le site l’histoire du même problème qui s’était produit sur REMEMBER, il aurait gagné beaucoup de temps pour trouver la panne. Enfin les échanges sur la VHF vont bon train, et finalement Jean-Pierre, bien que son moteur soit réparé, décide de ne repartir que le lendemain, ce qui parait une très sage décision. Tous les autres bateaux accélèrent et bientôt le raz mythique est en vue. Personnellement cela ne fait que deux fois que je passe là, et à chaque fois par un très beau temps, et les deux fois je trouve cela émouvant. J’ai l’impression que dans toute cette zone, du Raz de Sein au chenal du four, la mer est « vivante », qu’on est sur quelque chose qui est en perpétuel mouvement et qui peut se réveiller à tout moment. Mais c’est aussi dans moments là que je comprends immédiatement pourquoi je fais du bateau. Le plaisir est tellement intense ! Malheureusement, nous allons commencer à rentrer dans des journées où le vent a des moments de grande fatigue, en particulier l’après midi (sans doute vent d’est contre thermiques ?) et comme il y a quand même beaucoup de miles à faire, il faut se résigner à mettre le moteur en route.
Nous arrivons sur Camaret dans l’après midi ; le vent se relève et nous trouvons tous les trois le paysage magnifique. Nous croisons Maxime et Manu sur ATAO AR MOR qui viennent à notre rencontre, ça y est la jonction se fait avec les Sangrias du Nord ! Je revoie également avec plaisir Anne-Marie sur MARIAVAH qui vient de Tréguier, autrement dit la porte à coté pour ce Sangria habitué des longues distances ! Le port de Camaret nous a réservé tout un ponton pour le rassemblement, c’est génial de voir tous les bateaux ensemble ! C’est l’occasion de faire …….. ?

Camaret : encore un apéro retrouvailles, bien sûr !

Camaret : encore un apéro retrouvailles, bien sûr !

Samedi : ça y est, le rassemblement est commencé. Marine et Vincent qui ont été cette année les « leaders » du rassemblement ont l’air très à l’aise, et ce n’est pas la météo qui devrait ternir leur bonne humeur : que du beau temps d’annoncé, du vent comme il faut et beaucoup de soleil. Pascal présente tout le monde, le programme, les partenaires, etc… Cette année la qualité des documents remis laisse pantois : il n’y a pas à dire, cela progresse chaque année ! Puis nous partons visiter les installations de la SNSM.
Cela fait plusieurs fois que je vais à des journées portes ouvertes de la SNSM, et je suis toujours sidéré par la modestie et l’humilité de ses bénévoles. A les écouter, 90% de leurs interventions ont lieu par beau temps, n‘importe qui serait capable de faire ce qu’ils font et ils ont toujours l’air gêné quand on les remercie. En tout cas, la visite est un vrai plaisir, leur bateau est un vrai bijou et il est d’une propreté impeccable. On subodore l’influence de leurs anciens métiers (beaucoup de bénévoles sont des retraités de la marine).

Nous profitons de l'occasion pour remettre un chèque de 226 euros à l'ordre de la SNSM Paris

Nous profitons de l’occasion pour remettre un chèque de 226 euros à l’ordre de la SNSM Paris

Ensuite c’est l’apéro très gentiment offert par la municipalité, le maire nous déclarant tout son bonheur de nous accueillir, ce qui est naturellement très agréable à entendre. L’après midi, les choses sérieuses commencent : la régate-qui-n’en-est-pas-une-mais-dans-laquelle-tout-le-monde-veut-bien-figurer va commencer. TWINSEN ne prend pas le départ (Pascal navigue sur Loustic), ainsi que Martine qui ne veut pas nous gêner (!). Donc, comme on l’a dit, cette régate n’est que de la rigolade. C’est pourquoi c’est juste pour s’amuser que nous avons passé un petit peu de temps sur la carte pour essayer d’étudier les courants, et que nous chronométrons les temps pour arriver sur la ligne de départ juste au top…D’ailleurs ça y est, le départ est donné, et nous prenons un départ juste moyen. Mais grâce à notre double écoute brevetée, nous faisons ensuite un très bon près, et je pense que HEOL est dans les 3 Sangria les plus rapides. Soudain, juste à la sortie de la rade de Brest, c’est la pétole ! Tout le monde essaye de s’en sortir le plus vite possible, à ce petit jeu c’est Anne-Marie sur MARIAVAH qui s’en sort le mieux (mais est-ce une surprise ?) et un peu derrière…c’est HEOL ! Le retour n’est qu’une formalité, sauf avant la ligne ou le vent retombe à nouveau. Là, c’est la botte secrète de Yves, le Tangon-inversé (le tangon repousse le génois pour le forcer à récupérer les miettes de vent, messieurs les puristes, je vous jure que ça marche) qui nous permet d’avancer et de finir derrière JEDI (Aquila) et MARIAVAH (1er Sangria).
Finalement, cette régate, c’était vraiment pour rire ? On ne pourrait pas faire un petit classement officiel ?

Finalement, cette régate, c’était vraiment pour rire ?

Finalement, cette régate, c’était vraiment pour rire ?

Samedi soir, rendez vous à la salle des fêtes de Camaret pour le traditionnel repas. Il y a toujours le même phénomène curieux dans tous ces grands repas qui, on pourrait le penser, devrait favoriser un brassage entre les gens, en fait il y a surtout des regroupements entre ceux qui se connaissent déjà…ce que je suis d’ailleurs le premier à faire ! Comme chaque année, le repas est très bon (bravo le cochon !), et il y a vraiment des chanteurs qui ont beaucoup de voix. Bon, à mon humble avis, il y en a peut être certains qui ont eu un peu trop chaud dans la journée et qui n’avait plus (ou pas) d’eau à bord… A un moment, la soirée s’est trouvée en équilibre instable entre soirée beuverie et soirée sympa, Pascal a réussit à remettre la bascule du bon coté. Enfin, ce que moi j’appelle le bon coté, chacun son avis…

Sans doute l'invité le plus attendu de la soirée !

Sans doute l’invité le plus attendu de la soirée !

Dimanche : journée balade, avec mouillage dans un coin superbe, derrière les Pois après un petit passage entre deux gros rochers. Un passage que je n’aurais sans doute pas pris tout seul, mais là il y a des gens du coin ! FLEUR DE SEL, ATAO AR MOR et HEOL se mettent à couple pour mouiller, et là aussi on sait pourquoi on aime faire du bateau…
Le soir, à nouveau repas à la salle des fêtes de Camaret, avec enfin le concours de la meilleure Sangria. Tout le monde est inquiet pour la santé des membres du jury, la plupart des breuvages ayant mariné dans les coffres des bateaux depuis environ cinq jours, mais nous avons affaire à des gens qui ont un vrai sens du devoir. Le jury part donc s’isoler dans sa petite salle, et il y reste très longtemps, cela doit vouloir dire que les Sangrias ne doivent pas être si imbuvables que cela. Enfin, le jury sort et peut passer …à l’apéro.

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en toute impartialité, et avec beaucoup de compétences et de sérieux ! le jury déclarera
Jean-Pierre et son équipage (WAR RAOG) vainqueur du concours de la meilleure Sangria

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Un grand moment de la soirée est l’interprétation de la chanson du Sangria,
composée et chantée par Nicolas et son équipage, accompagnée par Christian. Chapeau, Messieurs !

Lundi : ça y est, c’est fini pour bon nombre de Sangria : les Sangrias du Nord remontent, beaucoup de Sangria du Sud redescendent… En tout cas bravo à Marine et Vincent, tout était super bien organisé. Pour ma part je ne connaissais pas du tout Camaret et sa côte, j’ai été emballé et je reviendrai.
Nous faisons route à plusieurs bateaux, dont le nombre diminuera fatalement à chaque escale. Après Audierne, nous ne serons plus que trois (TWINSEN, KIRIAN et HEOL) et cette fois nous nous arrêterons aux Glénans au lieu de Bénodet. Puis HEOL continuera tout seul après Lorient jusqu’à Arzal, et sans moi puisque je serai tristement remonté dans ma voiture pour rentrer sur Le Mans pour reprendre le boulot… En attendant l’année prochaine.Remerciements : aux organisateurs évidemment, ainsi qu’aux Sangriamis, à Martine et Yves Coulon bien sûr qui m’ont hébergé sur HEOL (et encore désolé pour la cafetière !), et là je ne sais pas qui il faut remercier, mais une météo comme ça, je ne me rappelle même plus c’était quand la dernière fois ! Alain Guérin.

messages personnels
de Jean-Paul C. : remerciement pour la soirée du 3 juin. J’ai enfin vu toute l’équipe plus que sympa au repas de Camaret le samedi soir. C’est assez extra d’avoir correspondu par internet de Polynésie pendant 4 ans. L’année prochaine je me prendrais très à l’avance pour rejoindre.
de Pascal G. : Bravo pour l’organisation de ce rassemblement, vraiment bien !
de Christian P. : Merci encore pour cette superbe manifestation.

Régate pour rire Chants de marins : tout le monde a gagné
Aquila Sangria meilleure sangria
1. JEDI MARIAVAH WAR RAOG
2. HAMALYAS HEOL LADY M
3. FLEUR DE SEL LOUSTIG II ELIOTT

La presse en a parlé!

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deux articles de presse parus dans Le Télégramme en page Camaret.
Textes et photo de Claudine Lucas, correspondante locale.

Sangriaquilamis