Personne n’est à l’abri …

« C’est en faisant des erreurs que l’on apprend ». Ce proverbe est tout à fait juste, mais incomplet. On pourrait rajouter « et c’est aussi en étudiant les erreurs des autres que l’on évite de les refaire ! ». Et comme en mer vous savez tous qu’une erreur ou une succession d’erreurs peut avoir des conséquences très graves pour la sécurité de l’équipage, nous vous proposons au fil de cette page de partager nos erreurs, quelque soit le domaine concerné (navigation, manœuvre, préparation matériel, etc…) et la façon dont vous l’avez résolue et ce qu’elles nous ont enseignés. Il nous arrive aussi des emm … qui ne sont pas forcement dus à des erreurs mais qui peuvent appeler à encore plus de vigilance . Vous en trouverez ici quelques-uns.

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Les petits malheurs de PTI BOUG
texte de Franck Evrat (janvier 2006)

Voici quelques infos sur les derniers 6 mois mouvementés de PTI BOUG.
Ma compagne, moi et notre animal préféré, sommes arrivés sur le Pays de Lorient début juillet 2006. Très vite, ça ne fait aucun doute : pas question de laisser PTI BOUG à quai dans le Nord (Gravelines exactement) alors que se dresse quotidiennement devant moi mon bassin de navigation préféré. A défaut de disponibilités de place au ponton dans les parages, je fais une demande d’autorisation d’installation de mouillage auprès de la DDE, que j’obtiens pour la zone de Locmalo (petite mer de Gâvres) et, passant devant tous les jours, je m’aperçois dans le même temps que cette zone n’est pas toujours très calme en fonction du vent et des marées (assez logique en soi).

La « grande descente »
PTI BOUG et son heureux propriétaire entament donc la « grande descente » le vendredi 19 août avec 10 jours devant eux et quelques équipiers à passer à bord. Le mois d’août n’ayant pas été particulièrement clément, nous arrivons à Port-Louis le 1er septembre, après 15 jours de navigation à tirer des bords dans du vent soutenu et d’attente à quai (un peu rude). La dernière petite étape Concarneau -> Lorient sous spi et sous le soleil tout de même.
Mon mouillage n’étant pas encore installé (question de coût d’installation) PTI BOUG passera un bout de temps au ponton à Port-Louis (visiteur puis là où il y a de la place) et nous en profitons un peu. Je décide alors d’attendre de voir ce que deviennent les bateaux au mouillage dans la petite mer à l’arrivée de l’hiver (beaucoup sont déplacés) avant de faire installer mon mouillage et j’installe PTI BOUG sur une bouée du Club Nautique de Port-Louis disponible à cette saison (nb : coût très raisonnable).

Catastrophe ! Où est mon bateau ?
Ce que j’essayais de prévenir en me laissant le temps de l’observation arrive. Au lever du jour d’un matin gris, depuis la « fenêtre » du bateau bus, nous n’apercevons pas PTI BOUG à sa bouée… Je me liquéfie et n’arrive pas à croire ce que je vois, ou plutôt ne vois pas ; Marie fond en larme.
Je le retrouve en faisant le trajet en sens inverse grâce à l’aide du capitaine qui effectue un détour pour que je puisse scruter les alentours avec ses jumelles. PTI BOUG (démâté quelques jours auparavant pour bricolage) gît sur son flanc bâbord au pied du cimetière, en face du port de Port-Louis. Image de désolation. Mon bateau ressemble à une épave ! Heureusement il n’y a pas de trace de voie d’eau et il ne le restera pas longtemps. Pour la deuxième fois de la journée, la solidarité des amoureux de la mer et des bateaux m’aide à dégager PTI BOUG de sa mauvaise posture à la marée du soir (quelques minutes avant un très gros grain). Un grand merci à Paul et Emmanuel du CNPL et à l’équipe de la capitainerie et son zodiac venus en renfort très utile.

Résultat
De la peinture, du gelcoat, et un safran brisé net (ou presque) en deux. PTI BOUG est aujourd’hui au sec, et je me suis décidé à refaire les choses proprement, avec au programme des heures de grattage… Je connais déjà. Quant au safran cassé, c’est un gros problème car là je ne sais pas encore comment m’y prendre. Il est cassé en deux, en dessous de la partie intégrant du métal. La plaque métallique, quant à elle, a la mine un peu tordue. Si quelqu’un a l’expérience de la chose… J’ai aussi un souci avec l’embase de mon pied de mât (la partie vissée au pont) qui est mangée par le sel. Si quelqu’un sait où en trouver une ou la faire refaire… On apprend tous les jours. Pour ce qui ressemble à de fausses économies avec du recul, je me retrouve à devoir casser la tirelire. J’ai fait confiance à mes vieux bouts d’amarrage (au nombre de trois sur la bouée). Grosse erreur !!! PTI BOUG est donc sans port d’attache fixe, mais présent dans le Pays de Lorient.

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Un convoyage (presque) sans histoire
récit de Christian Poulain

Ce récit ne relate pas une actualité récente puisque datant de septembre 1999. Il a pour but, d’abord de vous faire passer quelques instants sur le site le plus sympa, le plus complet, traitant de la plaisance sur les petits voiliers que sont les Sangria.(ne vous méprenez pas, Pascal ne m’a pas payé pour lui faire de la pub) mais aussi d’attirer l’attention sur des petites erreurs qui ont été commises durant ce voyage (ndlr : c’est vrai, je n’ai touché ni commission ni au texte, un compliment ça fait toujours du bien !).

En septembre 99 donc, ayant déménagé pour aller habiter à Concarneau, je décide d’emmener mon bateau du port du Havre à celui de Bénodet où j’ai provisoirement trouvé un mouillage. Bien qu’ayant pratiqué la « navigation au moteur  » depuis de nombreuses années, il n’y a à ce moment que trois ans que je suis devenu voileux. Néanmoins, ayant pratiqué avec un excellent prof (marin de métier depuis l’âge de 14 ans et féru de voile), j’ai vite rattrapé le temps perdu. Pour ce voyage que j’avais envisagé faire seul au départ, je serai accompagné par un ami qui vient d’acheter un voilier sur lequel il va vivre à l’année (unTarentelle de 8m, pas un yacht de milliardaire) et qui, à 65 ans, souhaite apprendre la voile, lui qui a été marinier sur la Seine dans sa jeunesse.

Jeudi 2 septembre
De bonne heure, pour ne pas dire de très bonne heure, il est 03 h 45 quand nous partons du Havre dans le but de joindre le charmant port de Saint Vaast la Hougue distant de 53 milles. Manœuvre de port au moteur et ensuite, faute de vent suffisamment fort pour nous propulser dans les délais (ouverture des portes oblige),continuation…. à la brise Yanmar. Nous marchons à un régime moyen toutefois, car bien que refait récemment le moulin accuse quand même le poids des ans, soit 22, et je ne sais pas s’il a été beaucoup sollicité auparavant par l’ancien propriétaire.
Soudain, caprice !!!
Le régime ralentit, les voyants s’allument puis silence ??? Que se passe t-il ? je descend dans le carré, ouvre le capot moteur et, à la lueur de la lampe torche, découvre, horreur que ça baigne…dans l’huile bien chaude et bien noire. Il y en a partout sur les parois du compartiment. Première réaction : le moteur est foutu ! Malgré la faible brise, nous hissons les voiles, direction…Le Havre que nous atteindrons deux à trois heures plus tard. Dans l’avant port, à tout hasard, j’essaye de remettre en route et ça redémarre, de quoi faire la manœuvre pour regagner le ponton. Il nous faut maintenant trouver l’origine de la panne et c’est inutile de vous dire que le cœur n’ y est pas trop. Après avoir nettoyé tout ce crépis noir dégoulinant des parois et stagnant dans les fonds et recomplété le niveau. Il fait maintenant grand jour et le moment est venu de redémarrer le moulin qui, comme s’il ne s’était rien passé, part au quart de tour. Et là, constat, nous voyons l’huile s’échapper par le cache culbuteurs. Que s’est-il passé ? Eh bien tout simplement,quelques jours avant le départ, après avoir fait l’entretien courant et un réglage du jeu des culbuteurs, j’ai mal repositionné le cache et c’est par cet orifice inhabituel que l’huile s’est vidée. Quel soulagement, IL n’est donc pas mort.
Nettoyage du « bato », douche pour les « marins » et nous décidons de repartir afin de garder le moral. Nous irons ainsi non plus à Saint Vaast, où nous arriverions trop tard, mais à Courseulles que nous atteignons à la voile et sans autre souci (merci, ça va pour aujourd’hui) vers 17 h 30. Près de 14 heures pour parcourir 25 milles, sacrée moyenne ! A cette allure nous ne sommes pas prêts d’arriver au terme de notre voyage. Bénodet est encore à …300 milles.

Vendredi 3 septembre
6 h 00 du mat, il nous faut partir vers de nouvelles péripéties ? Non, pour aujourd’hui ce sera calme. Trop calme même puisque que c’est en l’absence de vent, que ce « brave moteur » qu’hier je croyais bien devoir envoyer à la ferraille, nous emmène non pas à Saint Vaast mais jusqu’à Cherbourg. Il est 19 h 45 quand nous arrivons. Pour l’anecdote, à la capitainerie, un sujet de sa gracieuse (?) Majesté, blazer bleu marine avec poche écussonnée tout ce qu’il y a de plus discret, cravate et casquette blanche à étage, se plaint d’avoir aperçu un pauvre rat sur le pérré du port. Shocking n’est-il pas ?? Nous ne devons pas naviguer dans la même cour.

Samedi 4 septembre : Cherbourg – Saint Peter Port. 04 h 00 – 13 h 45.
Désolé, tout c’est bien passé (quand même près de 4 h de moteur, mais ça fait partie du jeu ). Petit problème, plus de pain à bord et quand nous nous en apercevons, les magasins sont bien sûr fermés. Demain nous serons condamnés à manger biscuits et autre quatre-quarts.Avouez qu’il y a plus dur comme punition. On aurait pu manquer de pinard !

Dimanche 5 septembre : Saint Peter Port – Port Blanc
Alors là, rien de rien ! même pas un poil de vent.soleil, mer d’huile, pas même de rectification de route, ce que nous avions prévu à l’escale d’hier, c’est à dire 5 h de courant d’un côté, 5 h de l’autre. La compensation c’est faite pile -poil. Nous arrivons au mouillage de Port Blanc à 19 h 15. Vers 20 h on ne voit plus rien. Les canotes qui étaient au mouillage à un vingtaine de mètres de nous ont totalement disparu. On l’a échappé belle, surtout dans cette région pleine de cailloux et que nous ne connaissons ni l’un ni l’autre.

Lundi 6 septembre : Port Blanc -Trébeuden
Départ à 10 h après que la brume se soit partiellement dissipée. Pas de gros ennuis encore aujourd’hui et c’est tant mieux le voyage n’est pas terminé. Un départ en deux fois cependant car après avoir quitté le mouillage, un bouchon de brume est réapparu et ayant un peu de mal à me situer. J’ai fait demi-tour pour me recaler et après vérification des points GPS ai repris la route cette fois sans encombre jusqu’à 18 h, arrivée au port. Une grande partie du trajet étant encore réalisée au moteur faute de vent.

Mardi 7 septembre
Pourquoi, me direz vous, continuer à nous emm… avec son voyage puisqu’il ne se passe rien ? Eh bien aujourd’hui vous allez être contents car il va se passer quelque chose. Quoi ? Voila, nous y sommes.
08 h 30, départ de Trébeurden avec de la brume, mais rien de méchant et comme vous l’avez pu remarquer nous sommes en septembre et en cette période cela n’a rien d’exceptionnel, surtout en Manche. Navigation sans problème jusqu’aux abord de l’Aber Wrac’h. Nous n’avons pas fait d’excès de vitesse au cours de cette journée et quand nous arrivons au nord de Plouguerneau, avant de passer l’ile vierge, voila-t-y pas que la brume fait son retour. Compte tenu de la vitesse à laquelle la visibilité a décliné deux jours auparavant, même si je n’en montre rien à mon co-équipier, j’avoue que je ne suis pas trop tranquille dans ce coin de plutôt mauvaise réputation et que, de surcroit, je ne connais pas du tout.
Finalement, c’est à la nuit tombante, et avec un peu de brume et d’anxiété, que nous entrons dans le chenal, la carte sortie dans le cockpit et, j’insiste, PILOTE CÔTIER sur les genoux que nous cherchons notre passage à travers les rochers. On arrive à repérer notre chemin, on passe le « petit pot de beurre puis à hauteur de la Roche au Moines. On a donc fait le plus dur. Et là, suivant scrupuleusement (trop peut-être) les indications du Pilote côtier qui nous dit de nous écarter franchement et abandonner, de nuit, le secteur blanc du feu de guidage pour ne pas s’échouer, eh bien oui, vous avez deviné : ON VA S’ ÉCHOUER. Certes, j’ai bien regardé le sondeur, mais malgré notre faible vitesse et un coup de marche arrière on est plantés.
Que faire ? Je regarde sur mes documents de bord et, trouvant le numéro de téléphone du responsable de la station SNSM, je me dis qu’à cette heure il sera le plus à même de m’informer sur ce qui me préoccupe le plus à cet instant, à savoir s’il y a des cailloux à l’endroit où je me trouve. Hors, que croyez vous qu’il arrivât ? Ben oui, déclenchement de la procédure de secours, contact radio par le CROSS (j’avais utilisé mon portable dans le but d’éviter tout cela ), appareillage de la petite vedette qui m’approche à environ une centaine de mètres et contact radio de celle-ci pour me dire que dans une heure la marée sera basse, que je ne risque rien où je suis car c’est un fond de vase et que je n’ai qu’à me faire un café en attendant que l’eau remonte, ce que nous ferons dailleurs après avoir mouillé l’ancre afin de ne pas dériver au retour du flot.
C’est finalement vers 1 h du matin que nous passons le message au CROSS pour signaler notre arrivée (peu glorieuse) au ponton.

Comment en sommes nous arrivés à cette situation ?
Il y a d’abord, je pense, la fatigue accumulée du fait que pendant ces cinq derniers jours j’ai du naviguer comme si j’étais parti seul, avec en plus le souci d’enseigner à mon copain les rudiments de voile et de navigation et de faire attention pour deux. Ensuite, le stress de naviguer dans des zones que je ne connaissais pas avec une visibilité réduite puis le fait de trop se fier aux indications du guide nautique (ou une mauvaise interprétation). Le tout fait que ce soir là je n’ai pas eu le réflexe de sonder autour du bateau ce qui m’aurait permis de voir qu’il n’y avait que de la vase tout autour et par conséquent de ne pas téléphoner à la SNSM. Et puis, de regarder l’annuaire des marées, j’aurai alors vu que mon fier navire ne se serait pas mis totalement sur le flanc. Je ne reproche pas à l’équipe de sauvetage d’avoir agi comme elle l’a fait et là j’en profite pour leur rendre hommage car c’est bien moi seul qui suis responsable de cette situation, heureusement sans gravité. En tous cas, maintenant, à moins d’être sur le point de couler ou d’avoir le feu à bord,,je n’appellerai pas surtout pour demander un renseignement.

Mercredi 8 septembre
Aujourd’hui, il ne se passera rien de rien, car d’un commun accord nous avons décidé de rester sur place pour nous reposer un peu et de faire un bilan de notre navigation depuis le départ.

Jeudi 9 septembre : Aber Wrac’h – Camaret
36 milles parcourus entre 06 h 00 et 13 h 30 par beau temps. Enfin du vent, de la visibilité et une descente parfaite du chenal du Four.

Vendredi 10 septembre : Cette ultime étape de 49 milles marquera la fin de notre périple.
L’un comme l’autre avons tiré des enseignements de cette « aventure ». J’ai pas mal navigué depuis, la plupart du temps en solo, sans vraiment rencontrer de problèmes. En tous cas je peux vous dire que ces maladresses, je ne suis pas prêt de les recommencer, ce qui, j’en suis bien conscient, ne me mets pas à l’abri de tout.

Merci d’avoir eu la patience de me lire,et peut-être à bientôt sur l’eau. Christian.

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Le GPS c’est bien pratique mais ça ne doit pas empêcher d’être vigilant
récit de Jean-Paul Tallandier

Pour planter le décor, je suis un amateur et passionné de navigation comme beaucoup d’entre nous, à la fois pour l’aspect préparation des différentes options de routes (nous devons faire avec le temps qu’il fait ou qu’il fera) et le bon réglage du bateau sous voile pour marcher le mieux possible. Là, c’est les années passées en dériveur et les régates associées qui parle.
Je vais vous raconter une petite histoire nous est arrivée en juillet dernier (2005) lors de notre convoyage de Loctudy à la Rochelle de notre beau bateau nommé Jan-no.
La route de l’étape des Glénan à l’île de Groix à déjà été étudiée à terre à la maison comme le reste du voyage pour n’avoir qu’à vérifier sur place et en fonction de la météo du jour, que les caps sont retenus. Pour cette étape, le chemin est donné : sortir du mouillage, passer la tourelle de danger isolé la Pie, faire route au 70 pendant 3,5 milles et ensuite piquer directement au 108 en corrigeant de quelques degrés en bâbord ou tribord selon la direction du vent pour la dérive due à celui-ci, mais tout cela vous connaissez. Ce jour du 15 juillet nous partons au moteur pour le garder un bon bout de temps car pas de vent. Pour poursuivre il est bon de raconter que la veille j’avais laissé le portable GPS allumé et que ce matin juste avant de partir je constate que les piles sont mortes et bien sûr je les remplace et pour aider l’appareil à rechercher les satellites je décide de rentrer dans le menu pour entrer les différentes données en manuel. Je passe les diverses demande, j’arrive au choix de l’unité de distances et de vitesse km-kmh, mi-mph. Je fait ok pour le deuxième choix.
C’est quand méme ennuyeux, pas de vent pas de réglages à faire, alors je m’occupe en descendant à la table à carte et je relève la distance qui reste à parcourir et le temps estimé de l’arrivée. Il est 10 h pile et je relève la position. Tien ! c’est bizarre. Ente la distance donnée par le GPS du point d’arrivée et l’endroit où je suis, cela ne colle pas du tout, mais alors pas du tout. Position GPS : 47 N 43.63 – 003 W 50.50, distance : 12 milles. Je vérifie deux fois au moins la distance du point GPS donné et je trouve 16,5 milles. Mais où donc se trouve l’erreur. J’ai passé un bon moment de navigation par la suite pour m’apercevoir que le point d’arrivée de Port Tudy donné par le Pilote Côtier était 47 N 38.78 – 003 W 36.62 au lieu de 47 N 38.78 – 003 W 26.62 !!! Et en plus j’avais rentré dans le GPS l’unité en miles terrestre (1609m) le matin même en changeant les piles par le choix rapide de mi-mph au lieu de nm-kts.
Je peux vous assurer que malgré l’absence de vent je ne me suis pas vraiment ennuyé.

PS : L’erreur de point d’entrée de Port Tudy était signalée par une feuille annexe au Pilote Côtier et c’est la seule erreur de position du guide !!!.

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Il est 6 h 30, le réveil ou plutôt le portable sonne, il est temps de se lever. Un rapide coup d’œil à l’extérieur pour regarder la situation météo et l’eau pour le café est déjà en train de bouillir. J’ai comme un sentiment d’appréhension car l’étape qui se prépare est pour moi une première : nous allons partir pour la grande étape de Belle île à l’île Yeu en ligne directe dés que sera passé la pointe sud de l’île. Depuis que nous sommes partis de Loctudy nous avons fait déjà un bout de chemin avec les Glénan, Groix, Belle île, mais c’est cette étape la plus passionnante à mes yeux, le bateau est sûr avec un bon moteur et tout l’armement pour cette navigation est à bord.
C’est largué et nous quittons le port du Palais à 07 h 30. Nous prenons un peu de large pour gagner le sud le l’île, je déroule le génois et coupe le moteur, pour l’instant le vent n’est pas fort mais il vient par le travers tribord et nous avançons. Changement de cap pour le 140 et le bateau reçoit maintenant le vent par l’arrière, allure que je n’aime pas beaucoup et l’impression de vitesse que nous avions est maintenant nulle mais le GPS nous donne la vitesse fond de 4,3 nds. Nous passons la pointe de Kerdonis et nous reprenons un tasse de café. Maintenant l’ile s’éloigne peu à peu, j’ai toujours ma petite angoisse qui me travaille.
Les heures passent et à chacune d’entre elle je fais mes pointages de position et écris sur le livre de bord les événements ou observations qui passent. 10 h 15 changement piles GPS, deux voiliers sur tribord à un demi mille dont l’un à un spi blanc et bleu, l’autre le suivant mais avec grand voile uniquement font route dans la même direction que moi. Il est midi et je ne vois plus Belle île ni plus aucune cote d’ailleurs, le vent à légèrement forcit et JAN-NO affiche régulièrement 6 nœuds, le vent est maintenant grand largue mais aussi une grande houle nous rattrape régulièrement et je suis obligé de régler la sensibilité du pilote pour avoir moins d’embardées. Repas et café cela fait du bien. La VHF est bien pratique pour avoir de temps en temps un bulletin météo qui me conforte dans relier l’île Yeu en direct et de ne pas avoir à faire une escale a cause de mauvaises conditions météo. La carte est sur la table et je contrôle toujours ma progression : il est 14 h, position 47.02.18 N – 002.40.11. Je devrai normalement apercevoir la bouée d’atterrissage du chenal du Sud (Saint-Nazaire) qui se trouve à environ 2 milles au sud. Je prends les jumelles et bien calé dans la descente je regarde vers l’horizon pour l’apercevoir, un petit coup de compas de relèvement me confirme ma position. Je décide de refaire un nouveau relèvement dés que le GPS affichera la latitude 47 N la bouée se trouveras normalement au 270. A 14 h 31, GPS 47.00 N – 002.37.48 W, la bouée est bien sur mon bâbord aussi dans la bonne direction. Depuis un moment je constate que mon angoisse disparaît peu à peu et ma prochaine petite vérification sera maintenant la bouée cardinale ouest les Bœufs. Il est maintenant 17 h et ma position m’indique que je suis maintenant à 7 milles de port Joinville. J’aperçois aussi cette petite bande de terre sur l’horizon, je n’ai plus aucun doute nous ferons escale sur l’île Yeu ce soir.
18 h 15, nous rentrons le port et le petit canot à moteur nous accueille et nous indique une place à couple avec d’autres bateaux. C’est fou ce qu’il peut y en avoir, on se demande même où il vont tout ces gens ! Je ris maintenant et je suis heureux d’avoir un aussi bon bateau qu’est le SANGRIA.

Nous avons fais nos 51 milles en un peu plus de 10 heures uniquement sous voiles.

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Planté… je suis planté !
voici une mésaventure de MARIAVAH, que Anne-Marie n’aurait même pas pu imaginer ….

« Parlez-moi donc des amis de Conleau ! Les amis de Conleau ne sont pas mes amis ! Les amis de Conleau ne sont pas les amis des plaisanciers ! »

Jeudi 1er juillet 2004 : Après une navigation tranquille dans le Golfe du Morbihan, une pause déjeuner à l’île d’Arz. Nous décidons de passer la nuit vers Conleau dans le fond du Golfe. Dans mon souvenir, d’il y a 17 ans il est vrai, le lieu était assez champêtre, mais en bifurquant à gauche dans la rivière du Vincin, nous voyons que si les rives sont toujours boisées, tout l’espace disponible est désormais transformé en parking à bateaux. Nous remontons la rivière tout doucement, moteur au ralenti, à la recherche d’un endroit plus tranquille et décidons de nous mettre à couple d’un autre Sangria.

Stoppé brutalement
Il est environ 19h15 et nous sommes à pleine mer. Je fais demi-tour sur place et commence à peine à longer la file de mouillage, quand brusquement MARIAVAH est stoppé brutalement après avoir heurté quelque chose. Nous essayons tout pour nous dégager : Moteur à fond en marche arrière, la même chose en faisant gîter le bateau, mon équipière Laure et moi pendues aux haubans, puis je grimpe à l’extrémité de la bôme complètement débordée, à tribord, à bâbord, le bateau ne bouge pas d’un pouce. En désespoir de cause, nous essayons même en marche avant, mais il faut se rendre à l’évidence, le bateau est coincé et la mer va descendre…
Mais sur quoi sommes-nous ? Je sonde à la main avec le plomb. Il y a un obstacle vers la quille, des 2 côtés, comme une plaque dans un matériau bizarre, du bois ou peut-être du béton. Plus vers l’arrière c’est un fond de vase profond d’environ deux mètres. Nous sommes dans la pire des situations possibles : MARIAVAH est perché sur quelque chose, et va se coucher sur cet obstacle à marée basse !
Nous prenons les mesures d’urgence : Mettre les béquilles, gonfler l’annexe, mouiller l’ancre secondaire à l’arrière, ranger tout le bateau en prévision du chavirage, faire les calculs de marée, regarder les coefficients qui montent très légèrement les deux jours suivants. Le voilier penche doucement à gauche, nous amarrons l’annexe entre la coque et la béquille bâbord qui s’écarte, afin de servir d’amortisseur lors de la chute. Et puis après plus d’une heure d’effort, il n’y a plus qu’à attendre, que faire d’autre ? Attendre et subir, pas d’autre alternative…

On dirait une épave
Vers 21h45, MARIAVAH bouge brusquement, tout le bateau descend de 15 à 20 cm. Nous remontons sur le pont, le voilier est incliné sur bâbord, avec un angle de gîte de 15 à 20 degrés, penché aussi en arrière. Les béquilles font le grand écart et l’obstacle commence à se révéler : Plaque carrée sur tribord, enchevêtrement obscur à bâbord et à l’avant comme un mur qui nous barre la route. On dirait une épave, mais de quoi ? En sondant je m’aperçois qu’il y a des interstices de vase là où auparavant la plaque semblait en un seul bloc.

[singlepic id=367 w=320 h=240 float=left]22h30 : J’enfile une combinaison de plongée, prépare quelques outils et descend sur l’épave par la béquille fortement inclinée. Nous sommes sur un voilier en contreplaqué d’environ 6,50 mètres. Le bateau est sur le flanc, son pont tourné vers l’avant de MARIAVAH fait une barrière infranchissable même à pleine mer. A sa proue j’ai pied dans la vase, à sa poupe il me faut nager. Ce voilier était quasiment intact avant que MARIAVAH n’en défonce les superstructures. Il y a encore les winchs, les couchettes, les filières…
Je m’active pour dégager les débris menaçant la coque de notre voilier, je scie, je coupe les filières qui menacent le loch, le capot s’en va avec la marée descendante, mais je n’ose pas en faire plus, MARIAVAH est encore en appui sur l’épave et pourrait basculer à tout moment.

J’ai déchiré ma combinaison, entaillé mes mains mais je suis quand même rassurée, l’arrière du Sangria est dégagé, la quille est maintenant pour l’essentiel dans la vase et nous ne bougerons plus trop. Le propriétaire d’une maison sur la rive nous hèle. Il nous dit que l’épave est là depuis 3 ou 4 ans. Elle a été traînée ici par l’association qui gère le port, les Amis de Conleau, l’avant sur un banc de vase et les 3/4 du bateau en plein travers de la rivière.
C’est n’importe quoi ! Nous enlevons la béquille droite qui risque de s’emmêler dans les débris de l’épave dont certains sont assez agressifs.

MARIAVAH est enfin libéré
04h30 le lendemain matin, je ne peux plus dormir, j’allume la frontale et commence à bouquiner. J’entends l’eau clapoter de plus en plus haut le long de la coque. Trois quart d’heure plus tard, MARIAVAH évite, et commence à se mettre en travers dans le courant. J’appelle mon équipière Laure pour m’aider à nous déhaler en tirant sur le mouillage arrière, mais 20 mètres plus loin nous nous plantons dans la vase. Un quart d’heure plus tard nous dérapons à nouveau vers l’épave sous l’action d’un vent soutenu, il faut vite remonter l’ancre avec au moins deux kilos de bonne vase bien grasse et répugnante. Il faudra plus d’une heure pour nettoyer le pont de toute cette boue mais MARIAVAH est libéré.
Notre bateau amarré à couple d’un Sangria, quelques mètres plus loin, après avoir pris le petit déjeuné et pris un peu de repos et nous recevons la visite du Maître de Port. Quand nous lui expliquons où et dans quelles conditions nous avons passé la nuit, il nous dit royalement qu’il ne nous fera pas payer (il manquait plus que ça !) Depuis que l’épave est là, il demande à ce qu’elle soit ou balisée ou enlevée : L’association ne veut pas baliser l’épave (on se demande pourquoi), la DDE ne veut pas l’enlever (le propriétaire étant insolvable). Bref, tout le monde savait qu’il y aurait un jour un incident, voire plus, mais on laisse au milieu de la rivière ce véritable danger pour la navigation…
Samedi 3 juillet, nous allons exprès à Sauzon qui offre un beau platin d’échouage pour vérifier l’étendue des dégâts. Il y a deux éraflures dans le gelcoat près de la quille, le joint de quille est entamé là où le bateau était en appui sur l’épave et les deux tiers de la quille ont perdu leur antifouling comme si elle  avait été poncée. Au niveau des varangues, rien ne semble avoir bougé. Je me dis qu’avec un bateau moins costaud que le Sangria il y aurait pu avoir plus de dégâts, y compris sur un bateau à moteur vu la faible profondeur de l’épave. Quelques jours plus tard, le loch cesse de fonctionner. A-t-il pris un mauvais coup dans le talonnage ?
J’ai envoyé un rapport de mer à l’association qui gère le mouillage de Conleau mais je n’ai à ce jour reçu aucune réponse.

corde

Précaution
anecdote envoyée par un SangriAmi

Alors que nous effectuions une traversée Porquerolles – Toulon, au prés avec un mistral de 35 nœuds, mer assez dure, avec un Sangria, on s’aperçoit de présence d’eau sur le plancher et surtout dans le compartiment toilette. Aussitôt, écopage et recherche de voie d’eau. Recherche infructueuse, les vannes de WC sont ok et il n’y en a pas d’autres. On continue d’écoper. Nous étions trois adultes, une gosse de 10 ans et un bébé de six mois. La situation n’était pas très confortable. Chaque bond du bateau nous faisait renverser le contenu des écopes un peu n’importe où. Je ne vous parlerai pas, à l’arrivée, de l’état des couchettes ! L’eau  de mer manifestant toujours sa présence malgré l’écopage, on décide alors de se rapprocher de la terre, de la pointe de Saint-Mandrier à l’abri du mistral, en pensant à un éventuel échouage.
Comme si la voie d’eau ne suffisait pas, pendant la mise en route du moteur HB l’écoute de foc, éprise de liberté, profite de notre inattention pour prendre un bain et aller flirter avec l’hélice du HB que nous venions de démarrer. Bref…. A notre surprise, le bateau ne bougeant plus, l’eau semblait ne plus pénétrer. Nous décidâmes alors de rentrer au moteur au port de la Seyne. Là, après une inspection minutieuse, on s’aperçut que l’eau était entrée par l’aération du poste avant, ruisselait dans les équipets puis dans le compartiment toilette. L’aération correspondant avec le puits à chaîne, inspection de celui-ci.
C’était tout bête : Quelque temps auparavant, au cours d’une partie de pêche, un des participants plein de bonne volonté a voulu remonter l’ancre. Mais comme la chaîne était sale et pour ne pas que ses mains glissent il utilisa deux morceaux de chiffon. Une fois la manœuvre terminée, il les  abandonna  dans le puit ! Obturation des évacuations, trop plein du puit qui se déverse a l’intérieur par l’aération ,etc. Cela se passait en  1976.
Quelque temps auparavant, un SANGRIA avait coulé en Manche pour le même motif.
Moralité : Surveillez les faits et gestes des « éléphants » que vous embarquez  pour la promenade du dimanche ou pour une partie de pêche.

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Une belle étape
récit et photo de Jean-Paul Tallandier

« Jean-Noël, c’est l’heure de se lever ». Un grognement me répond. Tant pis, je n’insiste pas, je quitterai le quai du port de Pont-Aven en effectuant seul la manœuvre. A 6 h 30, c’est l’heure de la pleine mer et il nous faut descendre la rivière avant que la basse mer soit à port Manech car nous avons un petit bout de chemin avant Lesconil où nous avons prévu de mouiller dans la rivière le Ster dont l’entrée n’est praticable que deux heures avant et après la haute mer.
Je suis seul à la barre pour descendre cette jolie rivière dans le petit matin. Une heure plus tard je prends une bouée de mouillage à Rosbras pour se préparer et prendre un bon petit déjeuner. Nous prenons notre temps pour faire la toilette et manger. A 9 h, je me décide, je ne sais pas pourquoi, à rallumer le loch sondeur. Oups !! il affiche 1,50 mètre. Il est grand temps de partir si l’on ne veut pas manquer d’eau. A 9 h 15, nous partons et je prends rapidement le lit de la rivière, le sondeur affiche 1,20 mètre, parfois moins. Je pousse les gaz à fond, il nous faut sortir de là car autrement nous allons être bloqués. Par deux fois je sens la quille toucher le sable du fond de la rivière, pourtant je cale 0,80 mètre !!!.
Un quart d’heure plus tard, nous arrivons en vue de Port Manech. Jean-Noël est à l’avant en train de préparer le foc et d’un seul coup il se retourne brusquement, j’ai vu aussi ! il se forme sur la barre des vagues immenses et je dis à mon fils « accroches toi, Jean-No, ça va bouger ». Nous sommes sur la première vague, le bateau monte et redescend, il passe une autre puis encore une autre, ça y est nous sommes passés. Très impressionnant mais finalement c’était plutôt bien. Nous passons Port Manech et hissons les voiles, direction Lesconil distant de 21 miles. La mer est belle, le vent est à l’est, nous l’avons par le travers et nous avançons. Nous passons entre l’île Raguénez et l’île Verte. A 11 h 15, nous changeons un peu le cap suivi et maintenant le vent passe au grand largue au vent arrière.
L’étape se déroule normalement et les différents points de repère pour cette navigation sont relevés, identifiés et les changements de cap se font sans problème (nous sommes en 1993 et je ne dispose pas encore de GPS) nous naviguons sur relèvement et estime à bord de notre petit bateau de 6,50 mètres, un Super Dorade tout beau mais de 1964. Il est maintenant 15 h 30 et nous mouillons devant le port de Lesconil car il nous faut attendre un peu pour rentrer dans la rivière le Ster. Belle balade ce 17 août 1993.

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Ce petit récit, je le dois de l’avoir fait surtout à l’habitude de prendre des notes sur un livre de bord « malgré que ce ne soit pas obligatoire en 5ème catégorie ». Prenez l’habitude de noter sur un petit livre de bord vos balades, cela aide bien la mémoire pour se souvenir d’instants précieux, comme moi pendant ces trois semaines passé à bord avec mon fils comme équipier. C’est ce même mois d’août que je découvre le Sangria d’un ami de rencontre. Depuis j’ai eu mon Sangria nommé JAN-NO du prénom de mon fils, qui nous a quitté en juillet 2000.

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L’escapade de TOUT COOL
récit et photo de Guillaume Joly

Rappel des faits : TOUT COOL, Sangria de Guillaume, a été volé à Camoel (56) sur son mouillage en aval du barrage d’Arzal le dimanche 10 septembre 2006. Le bateau avait été repéré aux alentours de 9 h s’échouant dans les vasières de Tréhiguer (56), une personne avait même été aperçu à son bord par un témoin de la scène.Les explications de Guillaume
Le voleur de Tout Cool a contacté le CROSS Etel hier (ndlr : lundi 11 septembre) vers 17 h. En panne de moteur, il était entre le plateau du Four et Hoëdic. Intervention SNSM du Croisic pour remorquage. Tout Cool est actuellement au Croisic en attente de ce WE pour être sorti de l’eau et vérification du dessous du bateau (talonnage ?).
Donc en fait c’est l’histoire d’un mec de 26 ans qui avait un rêve de gosse : partir en mer sur un voilier. Il enfourche donc sa mobylette et fait le trajet Saint Nazaire – Arzal pour voir les bateaux. En début de soirée, samedi, il se décide et prend une annexe pour rejoindre le seul bateau qui a un moteur visible (HB oblige, les autres sont en In Board!), ben oui c’est plus facile avec un moteur. Il monte donc à bord de Tout Cool, fracture gentiment la porte de descente et s’installe pour la nuit. Le dimanche départ avec la marée, mais le mec étant novice + les grandes marée, non respect du balisage et échouage dans les vasières de Tréhiguer entre les bouées rouges. De là il attend que la marée remonte, direction l’ile Dumet en longeant la côte. Quand je dis longer, c’est vraiment longer, il a été vu sous le restaurant de Basse Vilaine vers la falaise (on évite le chenal, trop de monde ?). A Dumet mouillage pour la nuit, à quel niveau ? (c’est pourquoi je veux sortir mon bateau pour vérifier sous la flottaison). On sort l’ancre on la mouille. Le lundi matin, brume à couper au couteau, je pense qu’il a attendu la fin de matinée pour appareiller, départ pour ? Aux environs de 17 h, contact du Cross Etel pour remorquage, pétole + pas de moteur (la prise d’air de la nourrice était fermée, a t-il pensé à l’ouvrir ?).
Pas  de dégât apparent sur le bateau, hormis la serrure à refixer, un bout de fermeture de coffre coupé et un gilet percuté. A voir le moteur dont le circuit de refroidissement est bouché. Le mec en question a fait son petit ménage, m’a laissé un bateau propre. C’est pas le gars méchant, mais un peu perdu dans sa tête. Je pense que le mec ne s’est pas rendu compte de ce qu’il faisait, et encore moins des risques qu’il prenait. Il a eu de la chance que le temps soit avec lui, maximum force 1-2 sur le WE et la journée d’hier, il a navigué à la voile, l’ancre n’a pas chassé ni rompu, ce qui n’était pas évident, je ne mouille jamais qqs maillons bien fatigués. Inconscience totale.

Merci à tous pour votre réactivité dans cette recherche, et notamment

– mes parents, pour leur découverte en rentrant au corps mort, on est sur le même mouillage, et leur aide dans la recherche de Tout Cool. On a quand même fait tout les mouillages de La Turballe au Crouesty lundi matin,
– mon frère, pour la partie Saint Nazaire-Croisic,
– les personnes qui rentraient dimanche sur Arzal et qui m’ont apporté quelques renseignements,
– les Amis du Sangria et Tom, pour leur rapidité de mise en ligne sur les sites des Sangriamis et Hisse et OH,
– l’équipe du CROSS Etel, sympa, compréhensif, efficace,
– Les gendarmes de la Roche Bernard et du Croisic, sympas et ouverts,
– le quartier maitre du Sémaphore de Piriac avec qui nous avons pu échanger,
– les ports qui ont pris bonne note de la disparition de Tout Cool et bien entendu la SNSM du Croisic pour m’avoir ramené mon bateau entier.
Encore une sortie due à l’inconscience des gens. Slts et à un de ces jours sur la grande bleu. Guillaume

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corde

Histoire de mon bateau fantôme
récit et photo de Guillaume Yardin

Dimanche 28 août 2005
J’ai promis à mon fils Pierre qui a sept ans, que nous irions faire un tour sur la Seine avec notre bateau revenu de Bretagne. Chose promise, chose due ! Alors il me faut m’exécuter. Première chose à faire : repérer un endroit où nous pourrons mettre le bateau à l’eau facilement.
Je ne connais pas les bords de Seine par ici, donc une reconnaissance méticuleuse s’impose avant d’atteler la remorque et son bateau à la voiture. Il est à peu près 14 h 30 quand Pierre et moi-même, installés dans le « Doblo », nous nous aventurons sur le chemin du port aux paveurs à Etiolles (91450) en direction de la Seine. Premier sentiment de « gêne », le chemin est interdit à la circulation sauf pour les riverains. Tant pis j’essaye quand même on verra bien ! Je me serre sur le coté pour laisser passer une voiture qui vient en sens inverse et attends la réaction sûrement vive de la conductrice. Rien ne se passe, alors nous continuons et nous nous garons au bout du chemin là où se garent aussi les gens qui habitent les trois ou quatre péniches amarrées sur ce coté ci de la Seine. Toujours avec le même sentiment de gêne pour ma part, nous fermons délicatement les portes de la voiture afin de ne pas troubler le calme quasi monacal qui règne ici. Je pense aussi aux habitants des péniches, nous sommes déjà arrivés « illégalement » ce n’est pas le moment de faire des bruits inutiles en plus. Alors, à pas feutrés et à voix basse, nous commençons notre exploration en empruntant le petit chemin de droite qui serpente le long de l’eau. Nous passons devant une péniche avec des gens qui bricolent, puis une autre sans activités. La berge devient plus sauvage, quelques beaux chevesnes remontent nonchalants le bras de Seine qui nous sépare de l’île aux Paveurs juste en face, la discrétion reste de rigueur. Me rappelant les parties de pêche avec mon père ou mon oncle quand j’étais petit au même âge que mon fils maintenant, nous continuons déçus de ne pas trouver l’endroit où mettre à l’eau. Berges trop hautes, rien à faire, accès difficile. Tiens ! le chemin s’arrête ? Pour continuer il faut bifurquer à droite vers le champ en jachère, passer le bosquet épineux puis reprendre le chemin « côtier » qui continue vers le pont de la route départementale 93 qui file vers Évry. Mais au moment où nous nous apprêtons à nous engager vers l’itinéraire bis du champ en jachère, mon regard se pose sur quelque chose d’immobilisé sur la pointe de l’île aux paveurs. C’est une coque de bateau, elle semble abandonnée et en mauvais état.

Mon cerveau imprime l’image et commence à travailler dessus ! Je mets ça dans un coin de ma tête et continue avec mon Pierre, l’itinéraire bis vers le pont. Rien à faire, pas de possibilité de mise à l’eau correcte par ici, alors nous rebroussons chemin, nous repassons devant « l’épave » et nous nous arrêtons de nouveau. Pierre manifeste lui aussi quelque chose à la vue du « bateau fantôme ». C’est une très belle carène finalement, c’est un voilier qui n’a plus son mât. Mon cerveau, ravivé par cette deuxième rencontre, repart et travaille de plus belle. Mais la mission avant tout, nous reprenons la voiture et continuons notre investigation. Je passe sur les tours et détours que nous avons fait entre Etiolles et Corbeil pour revenir sur une idée lumineuse : pourquoi ne pas aller tout simplement demander au club nautique d’Évry, en face, si nous ne pourrions pas utiliser leur slipway pour mettre à l’eau tranquillement notre bateau ? C’est ce que nous faisons et le président du club, très sympa, nous autorise l’utilisation du slipway.
Mise à l’eau effectuée, gilets enfilés, moteur en route et qui refroidit correctement ! Mais que demande le peuple ? C’est l’apothéose pour Pierre et un peu de repos pour moi, notre croisière « fluctuat in sana » commence. Le président du club nautique nous a demandé de revenir pour 17h30 ce qui nous laisse une bonne heure de navigation. Passage le long de l’île aux Paveurs coté Evry, progression régulière vers le pont de la francilienne que nous franchissons sans peine avec un moteur qui tourne bien rond.

Nous sommes à la moitié du temps imparti, le demi tour s’impose. Petite épreuve de maniabilité entre les algues ! Raté il me faut intervenir sur l’embase du moteur où une grosse touffe d’herbe aquatique qui sent bon la vase, obstrue les orifices de pompage pour le refroidissement du cylindre. Ca repart comme en quarante et nous voilà à l’embouchure du bras de Seine qui longe l’île au paveurs, mais du côté Etiolles ce coup ci, côté « bateau fantôme ». Je coupe mon moteur pour laisser passer un pêcheur à la mouche. Le jeune garçon qui s’exerce à ce style de pêche semble parfaitement maîtriser le beau geste du fouetté sous l’œil attentif de son père qui gère, à la rame, la barque qui glisse doucement et sans bruit à coté de nous. Une fois le « moucheur » passé je remets en route et reste au ralenti pour ne pas gêner les gens des péniches dont nous parlions tout à l’heure. Nous croisons une grosse unité à moteur « in board », elle aussi au ralenti et poursuivons vers notre épave fantôme avec une certaine excitation en ce qui me concerne.

Que vais-je faire une fois à coté ? Il faut préciser quand même que le but majeur que je tente d’atteindre dans ma vie, consiste, une fois ma famille mise à l’abri, à posséder un voilier pour tailler la route sur toutes les mers du monde. Alors quelle ironie du sort que de voir, ici, sur la Seine, à deux pas de chez moi, un beau petit voilier à retaper, qui semble n’attendre que moi. Au moment où je me décide à virer sur le voilier en question, une saloperie de sac en plastoc se prend dans mon hélice infligeant un régime patatoïde au moteur, qui chauffe faute de refroidissement et se met à fumer tout bleu. Branle bas de combat ! Je stoppe le moteur, constate le sac à la con, relève le moteur et intervient à la main, dans l’eau verdâtre, pour extraire l’intrus tirebouchonné. De fait et avec l’élan nous passons mon voilier doucement. Je remets en route une fois la mécanique remise en état et vire vers le club nautique. Abordage au quai « grande classe », bateau sorti de l’eau et mise en remorque au poil. Deux « voileux » du club rentrent eux aussi et j’en profite pour me renseigner sur « l’épave » de la pointe de l’île aux paveurs « Ce bateau était il y à quelque temps amarré plus haut vers Corbeil Essonne (91) mais un jour on l’a retrouvé sur la petite île où il est actuellement. Ca doit faire plusieurs mois, voire années qu’il est là, la quille envasée, c’est un Dufour de six ou sept mètres ». Nous repartons, le bateau et sa remorque au garage et retour à la maison pour escale technique et ravitaillement. Pierre saute dans son maillot de bain et fonce à la piscine rejoindre sa mère et toute la bande. Moi, je reste seul avec l’image du bateau gravé dans mon cerveau qui continue de tirer des plans sur la comète. Demain j’en parlerai à la mairie, on verra bien ! Il faut que j’extériorise tous ces évènements et le soir même je raconte l’histoire par courriel à un copain internaute qui navigue au nord ouest de la France.

[singlepic id=370 w=520 h=440 float=center] «Pouvez vous m’aider à identifier mon « bateau fantôme » ? Merci pour votre coup de main »

lundi 29 août 2005
Réveil de vacancier vers les 9 h, petit dèj avec Juliette, ma petite dernière, qui vient de se réveiller, Pauline ma grande fille et Pierre se lèveront peu de temps après. Cathy est au boulot, je ne peux pas trop bouger à cause des enfants et pour quand même faire avancer ma nouvelle affaire de bateau je décide d’appeler par téléphone la mairie d’Etiolles. Recherche rapide des coordonnées via Internet, je compose le numéro et prends ma plus belle voix. Ça sonne et ça décroche, un message vocal m’avertit des différents services consultables et y associe les touches à presser pour un accès direct, le disque s’arrête enfin et une voix féminine me lance un « oui allo » plutôt agréable. C’est Mm Vidoni du service technique qui m’écoute avec attention, qui prend aussi bonne note de ma découverte et qui m’invite à contacter la toute nouvelle police municipale. C’est ce que je fais illico en composant le numéro de téléphone qu’elle vient de me communiquer. Un jeune homme me répond, voix sûre et bonne élocution, comprends l’histoire, note mes coordonnées et promet de me rappeler pour aller voir le bateau en question cet après midi. La matinée passe trop vite comme d’habitude, nous mangeons, Pauline et Pierre partent jouer à la piscine ou ailleurs, je couche ma Juliette pour sa sieste. Cathy rentre d’Orly donc je peux maintenant foncer à la chambre des métiers à Évry où je dois m’inscrire à un stage, obligatoire et nécessaire à mon avis, pour la création de ma nouvelle boite. Mon rendez-vous à la chambre des métiers se passe très bien, le stage est programmé pour le lundi 12 septembre ! C’est du rapide et c’est tant mieux, je n’ai pas de temps à perdre en inertie administrative. Cinq jours de rappels en comptabilité, gestion et autres trucs et astuces pour la mise en route correcte d’une entreprise, ça ne peut pas me faire de mal et j’ai le rassurant sentiment d’avoir fait une chose utile et intelligente aujourd’hui. Je rentre dard dard  à la maison pour savoir si la police municipale m’a rappelé.
Premier réflexe le répondeur ! Bingo ! Un message du chef policier ! J’ai un peu de mal à comprendre et je le réécoute plusieurs fois. Avec un certain à priori, je me décide à rappeler le chef, convaincu que l’affaire est loin d être gagnée et le moral tombe un peu. Mon appel tombe directement sur la bonne personne, le chef policier. Nous nous mettons d’accord pour un rendez-vous demain matin à 9 h 30. Zut, Cathy travaille demain matin, il est difficile pour moi d’abandonner les enfants pour une histoire abracadabrante de bateau fantôme. Heureusement Alice et Jennifer, les deux filles de notre copine Laurence sont d’accord pour venir me garder mes loulous pendant mon excursion policière au bord de la Seine. Vers 19 h j’enfourche mon VTT et pars avec mon appareil photo numérique faire quelques clichés du bateau. Je reviens, transfère les photos sur mon ordinateur et tente avec des images recueillies sur Internet d’identifier clairement le rafiot. Je n’y arrive pas, du coup, nouveau courrier électronique, avec des photos jointes, à mon pote navigateur du nord ouest.

La soirée se passe tranquillement, au dodo, demain sera un autre jour. La suite bientôt…….

corde

à propos de MOHéLI
récit de Ty Claude

Je souhaite vous présenter un Sangriami, ne souriez pas, ce pourrait être vous ! C’est aussi un passionné tout comme ces hommes qui ont le regard perdu lorsqu’ils regardent vers l’horizon, mais qui gardent les pieds sur terre pour entretenir leurs rêves pour qu’ils deviennent encore plus grands, de les partager pour qu’ils deviennent encore plus beaux !
Mohéli c’est le nom d’une île tropicale de l’archipel des Comores. Nous ne la connaissons pas mais elle est devenue notre île, c’est notre part de rêve. Notre bateau aussi n’est-t-il une île à lui seul ? Et l’entretient une réalité de chaque instant !
En octobre 2002, Mohéli, notre Sangria était hiverné depuis près de trois ans au sec à Arzal lorsque son précédent propriétaire décide de s’en séparer pour d’autres projets et n’a plus  le temps ni le budget pour l’entretenir. Donc les papiers sont signés et une remise en état de naviguer commence : remettre le moteur en route, acheter un jeu de voiles d’occase et le nécessaire de sécurité, l’avitaillement et quelques balades sur la Vilaine en guise de prise en main et c’est en février le départ vers Pornic avec une nuit d’escale à La Turballe. Ce n’était pas la fête car en février les températures sont proches de zéro, la pluie, la brume, la courte durée diurne rendent la navigation difficile.
Quelques temps après l’enrouleur se bloque, plus moyen de rouler ou de dérouler le génois et voila : Que dois-je faire ? Démâtage ou alors faut-il monter tout la haut ? Le prix d’un démâtage – remâtage étant un peu trop élevé à mon goût, donc il faut monter !
C’est grâce à l’ami Roland du catamaran Excalibur, lui aussi au mouillage de Gourmalon sur la ria de Pornic, qui m’a gracieusement prêté son échelle en sangle et une culotte harnais pour sécuriser la manœuvre à l’aide d’une drisse reprise au fur et à mesure sur un winch  par l’équipier. Petite précision sur cette fameuse échelle en sangle qui ressemble à de la ceinture de sécurité automobile (produit commercialisé par : http://www.outils-oceans.com/) et équipée de coulisseau de GV afin de l’endrailler sur le mât à la place de la GV, la drisse de GV permet de la montée en tête de mât tandis que l’autre extrémité est bloquée au niveau du vit de mulet, ce qui nous fait une échelle parfaitement stable. Je suis monté plusieurs fois de cette façon sans problème et pourtant je pèse un bon quintal ! Pour plus de stabilité le bateau était échoué. L’étai est remplacé par la drisse de spi, celui-ci est descendu à terre avec l’enrouleur pour remplacement des coulisseaux en plastiques qui étaient fendus et remontage. Essais, ça fonctionne ! Depuis ce n’est que du bonheur : les balades estivales en famille ou avec les copains vers Houat, Hoëdic, Quiberon, Piriac, Pornichet, Noirmoutier, les régates du Bois de la Chaise et admirer aux premières loges les régates des requins et dragons à la terrasse du plus fameux restaurant du monde (avec menu de gala : muscadet et maquereaux frais pêchés en route).
Bon, la nouvelle saison arrive avec son lot de travaux et entretiens divers. Le carénage est tout frais (début avril 05). Reste le nettoyage avant peinture de la cale moteur et repose du moteur refait tout récemment, (dur dur de trouver les pièces de Renault Couach, mais avec la bonne adresse ça va déjà mieux !), réfection du circuit électrique, recollage des vaigrages et améliorations diverses, au programme : console extérieure sur le roof pour les instruments de navigation (il y a toujours quelqu’un devant !) et pour libérer la baignoire ( surtout pour les tibias) je suis tenté par le déplacement du rail d’écoute de GV derrière la barre (idée vue sur le site).
Bon, je vous laisse à vos rêves de mer et d’embruns salés et de soleil éclatant ! Ty Claude.

corde

Un fameux trois mats pas tout à fait comme … un Sangria

Maxime (ATAO AR MOR – Sangria classique de 1977) a délaissé son fier navire pour aller essayer un bateau un peu plus grand : Le Bélem. Un cadeau d’anniversaire plutôt sympa pour ses 25 ans. 5 jours pour faire Saint Nazaire-Saint Malo. Voici le récit de ces quelques jours sur le trois mats barque.

[singlepic id=371 w=520 h=440 float=center] »Je ne suis pas membre (de l’association) mais ami de votre site et de Daniel Tarin. Cette photo est un cadeau pour Maxime à bord du Belem que j’ai pu prendre les 13 et 14 avril 2005 depuis mon salon face aux ports de Saint Quay Portrieux » (photo Alain Saint-Cast)

Rêve de gosse
Tout d’abord restituons l’action. En ce qui me concerne le Bélem, c’était un rêve de gosse. Je devais avoir une dizaine d’années lorsque, pour la première fois, j’ai vu ce magnifique bateau arriver dans le port du Légué à Saint-Brieuc. Je garde un souvenir de ce bateau qui, j’en avais l’impression, ne rentrerait jamais dans le port ! Quelques temps après, je l’ai revu à l’aber Wrac’h. Enfin on l’a attendu surtout… une méchante brune au large de l’île Vierge a contraint le bateau à attendre que ça se lève pour s’engager dans l’aber. Du coup, on l’a attendu une bonne partie de la journée, puis une bonne partie de la soirée… puis on a été se coucher. C’est le lendemain matin qu’on l’a vu, amarré au coffre de la Marine National… Majestueux. Bref, quand j’ai su que l’on pouvait aller faire un stage sur ce beau bateau je me suis juré qu’un jour j’irais. Et quand pour mes 25 ans on m’a offert d’embarquer pour un stage j’étais aux anges.
Le rendez vous était pris a Saint-Nazaire le 11 avril 2005 a 9 h 30. Curieusement, pour une fois j’étais en avance. J’ai pu en profiter pour admirer le bateaux depuis le quai. Une fois a bord on m’ attribut ma couchette et le mug qui me servira pendant toute la durée du stage. Après une petite balade sur le pont pendant laquelle on en profite pour faire connaissance avec les autres (47 stagiaires), le capitaine nous fait une petite présentation du déroulement du stage.

Tous les repas seront délicieux !
La manœuvre de départ commence. Ils nous font un beau départ sur garde pour décoller tranquillement le cul du bateau du quai. Comme quoi ça marche même sur un bateau de 58 mètres ! Le passage du sas est un peu long et enfin le bateau quitte le port. C’est l’heure d’aller manger et là première surprise : le cuistot n’est pas un manche… loin de la. Et rien à voir avec un repas d’accueil un peu amélioré par rapport au reste ! Tous les repas seront délicieux… Je salive encore quand je repense aux cassolettes de saint jacques qu’il nous servira le soir. Après le repas, le groupe dans lequel je me situe est de quart (les stagiaires sont répartis en trois tiers qui font des quarts). Pendant l’heure qui suit j’ai un gros doute : je tire sur des bouts, mais globalement je ne comprends pas ce que je fait… et quand on me demande de lâcher les cargues du petit hunier volant je vous avoue que je suis un peu perdu. La consolation c’est de voir le bateau une fois les voiles établies… Instant de bonheur.
L’après-midi on nous propose de profiter des bonnes conditions pour mettre à l’eau le gros zodiac du bord pour faire le tour du bateau. Et là encore c’est magnifique. Une fois à quelques encablures sous le vent du bateau dans un « petit » zodiac c’est grandiose. Après une petite panne de moteur pendant que j’étais dans le zodiac (ce qui nous permet de constater que 5 nœuds ça va vite) on regagne le bords avec des images plein la tête et l’appareil photo.
Le reste de la journée s’écoule tranquillement, il y aura juste un virement de bord à faire, nous permettant de constater que ces bateaux là remontent vraiment mal au vent (on fait quasiment marche arrière!). Petit topo météo présenté par le capitaine (le tonton comme l’appel l’équipage). On devrait avoir un passage de front dans le journée du lendemain, et la nuit est prévu au moteur. Après le repas, le bosco nous explique comment marche les manœuvres sur ce bateau et à quoi correspondent tout ces noms barbares. Cela devient plus clair et lorsque l’on se met au travail pour serrer les voiles, je comprends un peu mieux comment ça marche. Nous sommes au large de Belle-Ile quand je vais me coucher, nous devrions être au niveau des Glénan à mon réveil.

Nuit magique
Le lendemain sera une journée consacrée au passage du raz de Sein et du chenal du Four (au moteur) avant d’envoyer la toile au large des abers. C’est la nuit qui sera magique cette fois. Mon tiers est de quart de 4 h et 8 h le matin. Lorsque nous nous levons, le quart descendant nous recommande vivement le cirée et les bottes. La totale quoi. Une fois sur le pont, il y a 20 nœuds de vent, il pleut. Nous sommes au large de Roscoff, pas loin de la route empruntée par les cargos donc veille obligatoire sur le gaillard d’avant. C’est humide, froid, mais on en profite pour discuter avec le matelot de quart avec nous et surtout pour contempler le bateau dans la nuit. Un petit virement de bords nocturne nous réchauffera avant de poursuivre notre quart autour de la barre. Le jour (vu le temps j’ose pas dire le soleil) fini par se lever. Petit déjeuné, nettoyage du bateau, sieste. En fin d’après-midi, on aperçoit les Heaux de Bréhat. Il semble prévu de mouiller dans le coin mais le tonton n’a pas lâcher l’endroit prévu, ça sera en fait Saint-Quay, devant l’île Harbour. On en profite pour aller boire un coup a terre.
Le lendemain se passera à essayer de sortir de la baie Saint-Brieuc sans succès à cause d’un vent tournant sans cesse. Par contre il nous est proposé une activité : monter dans le mat. Pour cette première ascension on s’arrête au niveau de la première vergue. C’est déjà un peu impressionnant mais ça me démange d’aller voir plus haut! On finit par remettre le cap sur Saint-Quay pour le nuit. Là c’est très frustrant, être sur un si jolie bateau et revenir au même endroit que la veille.

le Renard à notre rencontre
Le lendemain, route vers Saint Malo. Je réussis à remonter dans le mat à l’étage d’au-dessus. La c’est encore plus impressionnant, debout sur un câble en acier ça fait haut. On est au large du cap Fréhel. Je suis dans le mat avec deux autres stagiaires et un matelot, il fait beau et on reste là environ 20 minutes à discuter. Le matelot nous fait ferler la voile pour que l’on puisse voir comment ça marche : ça doit être sport quand il fait mauvais ! Peu de temps après être redescendu sur le pont, le pilote qui va nous faire entrer à Saint Malo monte à bord… ça sent la fin. Dernier moment magique : le Renard est venu à notre rencontre, les deux bateaux donnent de la corne et déjà l’écluse nous attends.
Ces quelques jours ont vraiment été sympa. Le bateau est magnifique. L’équipage est d’une grande disponibilité, toujours prêt à répondre aux questions, que ce soient sur les manœuvres avec les matelots, sur la navigation à la passerelle. Bref quelques jours magiques. Seul regret, ça manquait un peu de vent. Qu’a cela ne tienne ça fera un bon prétexte pour y retourner 🙂

madame, mademoiselle,
Si, comme Emmanuelle, vous souhaitez faire plaisir à votre compagnon, ami, mari, copain, etc. allez donc faire un tour sur le site officielle de ce fameux trois-mats pour en savoir plus sur le Bélem

corde

Baptême du feu
pour Jean-Claude Larousse et son épouse Andrée

Jeudi 01 juillet 2004, j’ai passé mon baptême du feu au large de Bourgenay, à la hauteur de la bouée d’eau saine, entre 19 et 22 heures. Du feu il faudrait dire d’eau et de vent. Houle de 4 à 5 mètres avec des déferlantes, vent force 6 avec des pointes à 30 nœuds. Depuis trois ans que je me balade, c’est la première fois que cela m’arrive. IMPRESSIONNANT. Je disais toujours à mon épouse qu’il faut un jour se trouver dans cette situation pour prendre conscience et assurer. Maintenant, nous sommes rassuré de la tenue et de la solidité de Pen Hoat, le Sangria est vraiment un bateau qui rassure. Ma femme est couverte d’hématomes. Celui qu’elle avait à l’annulaire m’a contraint en arrivant aux Sables à utiliser ma pince coupante pour sectionner son alliance. Ma chienne la pauvre n’a pas apprécié, elle était terrorisée et s’est soulagée partout dans la cabine. On lui pardonne.
Mon épouse me dit « maintenant je n’ai plus peur des vagues après ce que l’on a traversé ». OUF.

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les accueils « chaleureux » des ports corses
récit de Marc laissé sur le forum – 31 août 2003

Cet été je suis parti un mois sur la Corse et l’île d’Elbe. Trois escales en Corse :

CALVI : Impossibilité de contacter la capitainerie à la VHF. Accueil indifférent il est vrai que j’ai réveillé la personne en charge du quai d’accueil (non ce n’est pas une caricature).
– Y a t’il une place pour la nuit ?
– Non, aujourd’hui ça ne bouge pas.
– On peut faire de l’eau ?
– Non, il n’y a pas d’eau.
– Existe t’il un point d’eau sur le port pour remplir des jerrycans ?
– Non, il faut acheter de l’eau minérale.
Et surprise, à la capitainerie il y avait moyen de faire le plein d’eau !!!

Saint FLORANT : Arrivée au port en avarie moteur (câble d’accélérateur cassé) et un blessé à bord (une plaie assez importante au pied).
– Non, vous ne pouvez pas rester là.
– Nous avons un problème moteur et un blessé à bord.
– Non, il faut que vous partiez !
– Nous avons un blessé à bord !!!
– On appelle les pompiers ?
– Non ça n’est pas nécessaire, on gère la situation (une infirmière est à bord).
– Alors vous ne pouvez pas rester.
– On a besoin d’un peut de calme et d’une pharmacie pour le blessé.
– Mettez vous au quai d’honneur, mais vous ne pourrez pas rester.En définitive nous sommes restés peu de temps et sommes allés nous mettre au mouillage. En conclusion les ports sur la côte Corse font plus cas de l’épaisseur du portefeuille que de la solidarité des gens de mer. Il est vrai que nous n’avions pas un 60 pieds tout rutilant mais un « vulgaire » Sangria de 7,60 m et nous battions pavillon Français et pas Italien.

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Orage, oh désespoir !
récit d’Annick Bone – 14 août 2003

Nous sommes propriétaire d’un sangria depuis septembre 2002, tout l’hiver nous nous sommes consacrés au « relooking » du bateau : vaigrages neufs, plancher neuf, drisses et écoutes neuves, etc … Nous sommes sortis en mer 5-6 fois et cet été nous avons décidés de faire notre petite croisière ! Moi je connais la voile depuis de nombreuses années, mon compagnon lui est débutant. Nous sommes partis de Port Camargue et, de ports en ports, sommes arrivés une semaine après, à Banyuls. Pour la première année, nous n’avons pas osé passé le cap Creus, car les orages menaçaient et nous étions tout de même fiers d’être arrivés jusque là sans problèmes particulier, il est vrai que ce fut un été splendide où le manque de vent se faisait ressentir. Nous sommes remontés tranquillement de Saint-Cyprien, nous avons tirés tout droit jusqu’au cap d’Agde, (vive le GPS) et du cap d’Agde nous avions décidés de tirer tout droit jusqu’à port Camargue (une trentaine de milles). Lorsque nous avons dépassé Sète, nous avions une forte houle et vent arrière nous avancions à 5,5 nœuds, nous nous régalions ! Les voiles en ciseaux, nous faisions des pointes presque à 6 nœuds ! Le ciel devenais noir, les gros cumulus bordaient les côtes, la mer était verte mais pour nous, il ne nous restait « que » 15 milles pour renter, nous décidions de continuer, nous étions bientôt chez nous …

Tu ne sais plus barrer ?
Un orage éclata sur les terres entre Sète et Frontignan, puis plus rien. Toujours vent arrière, en maillot, tee shirt, lunettes de soleil et casquette, la panoplie du parfait vacancier ! D’un coup la girouette s’est mise à tourner à 360° dans un sens puis dans l’autre, les voiles ne savaient plus où se positionner, mon mari me dis « mais que fais tu ? tu ne sais plus barrer ? » Je lui dit « je crois que le vent tourne ! « . Puis du vent arrière, on se retrouve au prés avec un vent intéressant ! Super ! on va un peu s’amuser !!! le temps de régler le génois et d’étarquer la grand voile le bateau se couche une première fois, je prend un ris, on réduit un peu le génois et on continu. Deuxième rafale qui nous couche le bateau jusqu’au chandeliers, le Sangria part au lof, nous n’avions pas l’écoute de GV à la main, et donc nous n’avions pas pu choquer rapidement, nous nous tenons aux filières, les pieds posés sur le côté du cockpit pour ne pas tomber à l’eau. J’attrape l’écoute, je choque et le bateau fait demi tour sans nous en apercevoir. La mer est blanche de moutons avec des rafales à 40 nœuds… (force 7 établie, parfois jusqu’à 8-9 selon la capitainerie de Palavas). On se met à la cape, je descend le 2ème ris, on enroule complètement le génois (erreur ! toujours mettre un peu de foc pour pouvoir se diriger !) et on essai de virer, direction Palavas, le port le plus proche. Impossible de virer, le bateau n’a pas de vitesse, on décide donc d’empanner. Empannage brusque (mais réussi) on se prend des paquets d’eau dans la tête, on envoie les lunettes et casquettes dans le carré, on tire le roof et on s’accroche !

Le bébé se porte à merveille
Grosse mer, nous sommes au prés serré, le bateau n’avance pas beaucoup, nous décidons de mettre un peu de foc (vive l’enrouleur également !) Nous n’avons pas de moteur car la pompe à eau ne fonctionne plus.. (turbine qui a lâché, mais ça, nous l’apprendrons plus tard !…). Nous sommes trois bateaux dans la même situation. J’aperçois l’entrée du port devant nous, je fais tout pour remonter au maximum afin de pouvoir rentrer au port sans tirer un autre bord… On se voyait mal faire un virement de bord avec un vent et mer pareille !.. Notre bébé de 18 mois, attaché dans son siège auto entre la porte des toilettes et l’emplacement de la table, se porte à merveille et ne comprend pas pourquoi ses parents sont tout mouillés et l’air inquiet !!! La digue approche, c’est bon on passe ! Obligés de mettre le moteur, on a attendu le dernier moment, on sait qu’il va tourner sans refroidissement à eau, mais dans les conditions où nous sommes, tant pis ! On affale les voiles, le moteur nous pousse, on rentre dans la passe de Palavas, on s’amarre au premier quai venu et on stoppe vite le moteur. La SNSM fait des allers-retours, ramène des bateaux. Ouf ! nous nous sommes débrouillés par nous mêmes, on a eu peur ! mais contents ! Le moteur n’a pas trop souffert, on a changé la turbine et sommes repartis le soir même après le coup de vent à Port Camargue au doux ronronnement du moteur !!! Et encore merci à « ZEF » de nous avoir ramené à bon port.

« A posteriori, on le voyait arriver. Mais bon, c’est de cette manière que l’on apprend  »
dit Annick avec beaucoup philosophie.  Photographies prises juste avant l’arrivée du coup de vent

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Des pointes à plus de 60 noeuds   
récit de Jeff – 17 août 2003

Le coup de vent essuyé dimanche 17 août 2003 a enregistré des pointes à plus de 60 noeuds à l’anémo… des bateaux aux pontons des Saintes Maries de la Mer. Mon nouveau coproprio est parti sans moi ramener le bateau à Port Camargue à 12H, par 4 beaufort et forte houle du Sud. J’avais promis à ma femme une journée détente-rando à terre. Ils nous reprendront en voiture ce soir. Voici ce qui s’est passé pendant ma visite pédestre des Saintes :

Ø 13h15 : environ, BMS (bulletin météo spécial) annonçant le coup de vent vers 16H (VHF éteinte).
Ø 14h00 : pétole, démarrage moteur, désamorçage, hissage GV + génois lourd (pas d’enrouleur).
Ø 15h00 : coup de vent brutal couchant le bateau, écoute arrachée avec le point d’amure.
Ø 15h45 : UBU ROI échoué entre 2 brises lames, GV et génois déchirés.
Ø 17h30 : le sangria GTE est sorti et la SNSM de PortCa le remorque jusqu’à Port Camargue.

Sinon, pas de casse majeure hormis les voiles et la facture de la SNSM (très pros). UBU ROI s’est échoué par forte gîte, mât vers la terre, ce qui a atténué les talonnages sur le sable de l’Espiguette. Pendant ce temps, la vedette SNSM basée aux Saintes a ramené de nombreux bateaux, se contentant d’escorter les plus valides, parfois jusqu’au travel lift pour les vider, tous GV HS.
Bravo à Clément et Romain pour leur sang froid, et l’évitement des brise-lames tout proches…et merci à la SNSM qui a géré les priorités dans l’urgence (les deux Robinsons étaient à l’abri sur la plage).

Un problème mineur, semble t’il ! récit de François – septembre 2002

Sangria Ti ‘ Punch avec passage par cap Creus dont le nom évoque le respect dans notre région. L’aller par 7 Beaufort sous GV 2 ris et tourmentin puis foc inter puis re tourmentin puis GV seule 2 ris puis un ris a été sympa, sportif, aux allures portantes où ma foie Ti ‘ punch tourne bien mais roule aussi pas mal. Le retour dans un petit temps 2-3 Beaufort vent variable NW-N-NE mal établi et précédant une période orageuse que nous avons évité de quelques heures s’est effectué à moitié au moteur car vent debout et horaire professionnel imparti ! Un problème mineur semble t’il : notre yanmar YS8 n’a pas encaissé de tourner à fond 3 minutes et s’est étouffé pour repartir quelques instants après sans problème depuis : quelqu’un a t’il une idée sur la panne ? Dès que j’ai les photos je vous en numérise quelques une pour vous faire profiter de cette cote sauvage frontalière entre France et Espagne . Sangriamicalement à tous.

La première de l’année –  récit de Nicolas – mai 2002

Un petit mail afin de faire partager ma première navigation à bord de mon Sangria. Ca motivera peut être certain(e)s à naviguer plus ou à suivre le mouvement pour passer ses vacances en croisière car comme il est dis : La voile :  une passion mais aussi le moyen le plus lent, le plus cher, le plus inconfortable, pour aller d’un endroit où l’on est bien vers un autre où l’on n’a rien à y faire.Lundi 24 : Enfin le grand jour est là, la mise à l’eau est pour cet après midi, il ne me reste plus qu’à terminer d’armer mon bateau. Une bonne suée pour tout monter à bord et le rangement.
Ø 16 h 00 : le bateau quitte le chantier pour le port. Je le suis en voiture et souffre pour lui à chaque secousse sur la route. Heureusement en dix minutes de mauvais traitement et de ridicule (un bateau sur la route n’est vraiment pas à sa place …), le port est là. Jean Pierre, du chantier du Pouldu, manie la grue avec précision, habileté et efficacité. Moment fort qui se passe parfaitement bien et une heure après le bateau est maté !
Ø 18 h 00 : je quitte le port du Pouldu en solo avec une grande hâte : cette charmante rivière trop ensablée à mon goût (Pascal en parlera mieux que moi) est vite passée. Place à la vraie mer. Avec 10 nds de NNW, je descends sur Groix et prends enfin le temps de profiter. Merveilleux : le soleil chauffe, le vent pousse.
Ø 20 h 00 : petite halte technique à Groix. Dîner, rangement et branchement des feux de navigation (qui ne fonctionnent pas).
Ø 21 h 00 : départ pour Belle Ile. Tout fonctionne bien le vent est maintenant plein Nord et a pris quelques noeuds. Je profite à fond de l’instant présent. Le bateau avance bien, rien ne coince. La ligne est à l’eau.
Ø 22 h 30 : coucher de soleil splendide. Il est temps de descendre faire chauffer l’eau et sortir le harnais pour la nuit (oui, oui, je sais que je devrais aussi le mettre de jour en solo !). La barre est amarrée et le bateau garde bien son cap (même au portant ça marche !!!). Je reprends mon poste et la clope au bec, le café d’une main, la barre de l’autre, je fais route vers Belle Ile. La Lune est superbe, je lofe un peu pour la mettre dans mon cap, je la suivrai tant que possible, elle m’emmènera où elle voudra. Le bateau marche bien, presque trop, les Birvidaux sont déjà passés et le phare des Poulains est vite par le travers.
Ø 01 h 30 : je suis entre les deux phares du port, quel plaisir d’entrer dans un port endormi. Entièrement satisfait du comportement et de la performance de mon Sangria, il ne me reste plus qu’à m’endormir à mon tour paisiblement.

Cela faisait malheureusement longtemps que je n’avais pas naviguer. Le faire dans ces conditions et sur MON bateau a amplifié le plaisir de me retrouver sur l’eau. Profitons de ces moments simples et intenses. Gardons ces images et ces sensations dans la tête, je trouve que c’est la parfaite illustration du Bonheur. Bon vent et belle mer.

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un globicéphale s’échoue sur une plage de Guidel – récit de Pascal – 30 octobre 2000

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Des témoins ont découvert le corps sans vie d’un mammifère marin échoué sur la plage de Pen Er Malo à Guidel.
Alertés, les services techniques de la ville sont intervenus pour ramener l’animal aux ateliers des Cinq Chemins pour éviter qu’il ne reprenne le large avec le mauvais temps et l’état de la mer.
Dans l’après-midi, deux techniciens de l’Office Nationale de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) de Belz ont procédé à l’étude du corps en parfait état. Ils en ont conclu qu’il s’agissait d’un hyperoodon boréal, globicéphale de la famille du dauphin, reconnaissable à sa grosse bosse sur la tête, mesurant 7 mètres et pesant 1,5 tonne environ.

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Les stries bien régulières sur le dos de l’animal correspondraient aux mailles d’un filet de pêche, ce qui expliquerait la cause de la mort » estimaient hier les deux techniciens. Ils ont ensuite rempli une fiche d’échouage qui sera envoyée à l’ Océanopolis de Brest, créateur du réseau pour l’étude d’échouage des animaux marins, pour compléter leur banque de données. D’après les deux hommes de l’ONCFS qui couvrent toute la cote du Pouldu à Quiberon « on rencontre l’hyperoodon boréal occasionnellement dans le golfe de Gascogne mais près de nos cotes c’est exceptionnel, d’ailleurs les chercheurs de l’Océanopolis effectuent déjà des recherches car ils ne connaissent pas d’antécédent « .

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Des globicéphales bien vivants en Bretagne Sud  de Daniel – août 2000

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Nous sommes fin Août 2000, en route vers Les Glénan, à un mille au large de l’île Verte (entre Concarneau et Port Manech).
Le souffle de cinq (ou six) dauphins ? baleines ? attire notre attention.
Juste le temps de s’approcher pour tenter une photo qui permettra à l’institut océanographique de Brest d’identifier des Globicéphales noirs. Impressionnant à quelques mètres d’un frêle esquif de 7,60 mètres !

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 Nidification de goélands aux îles Saint Marcouf  (baie de seine)
textes et photos de Thierry (Windy)

[singlepic id=377 w=420 h=340 float=center]après la rencontre de M. et Mme Goéland …

[singlepic id=378 w=420 h=340 float=center]… ce qui devait arriver, arriva

 

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